L’international, ça redémarre !

Les rencontres ERASMUS s’étaient arrêtées en pleine pandémie en mars 2020. En Septembre 2021, une dizaine d’élèves de Notre-Dame ont pu participer physiquement à une mobilité en Italie.
Groupe français devant le lac de Ledro (Crédit photo : JM Richardeau)
A ta salute ! C’est dans le respect des gestes barrières, avec le port du masque et en se lavant fréquemment les mains que nous avons pu nous rencontrer tous. Tous ? Pas tout à fait car le lycée italien a adopté des règles encore plus drastiques que les nôtres, nous interdisant l’accès et empêchant leurs élèves de venir travailler avec les autres participants. Heureusement, la solide équipe de professeurs présents sur place avait réservé une salle de la municipalité dans laquelle nous pouvions travailler. Par ailleurs, des hongrois et des roumains, vaccinés pourtant, n’avaient pas le Green Pass (le Passe sanitaire). Pourquoi ? Leur vaccin était soit chinois, soit russe ; or ces vaccins ne sont pas reconnus par l’Union Européenne. Cela les a obligés à subir des tests antigéniques fréquents et les as empêchés de travailler avec nous pendant 3 jours.Marco Cassisa, professeur co-responsable de la mobilité italienne, a été un grand organisateur, naviguant entre les liens des différentes visioconférences pour permettre à la fois aux élèves présents en salle et aux élèves dans leur hôtel ou à la maison (italiens) de pouvoir assister aux cours des experts.
Le « off » permet quand même des rencontres ! Nous avons quand même pu rencontrer les élèves italiens après leurs cours. Les dîners ensemble ont été l’occasion de vifs échanges, de franches rigolades et ont forgé des liens d’amitié. Nul doute que certains perdureront au-delà de ces rencontres !
Nous étions logés dans un appart’hotel dans lequel nous avions réservé trois chambres. L’appartement, était excellemment bien situé, en plein centre-ville de Riva. Nous y avons même cuisiné des gnocchis ! Sinon, c’était pizza, lasagnes, calzone, salade…et bien entendu gelateria (glace), tiramisu et tutti quanti. Le midi, en vente à emporter et le soir restaurant ! L’un de nos préférés fut celui où nous avons pu voir la cuisinière faire ses tortellinis un par un a la mano, devant nous, avant de les cuire. Garantie de fraîcheur !

La ville est très animée et vit du tourisme. Deux chiffres donnent le tournis et expliquent pourquoi Riva est un noeud touristique européen : 16.000 habitants à l’année et plus de 3.500.000 nuitées par an ! Énorme. Là-bas, tous les menus sont aussi écrits en allemand et le flot de voitures avec un D comme Deutschland est impressionnant. Cela pousse notamment l’office de Tourisme à réfléchir pour limiter le nombre de touristes car les locaux ne peuvent plus se loger tellement les prix de l’immobilier monte.
Un microclimat
si particulier !
Si la région est si appréciée, c’est grâce à son microclimat. Riva est située au nord du lac de Garde, le plus grand lac italien. Son origine glaciaire explique sa forme allongée. C’est la contrée la plus au nord où nous trouvons de la vigne et des oliviers ! Les vendanges se finissaient et la cueillette des olives allait démarrer. Les températures y sont très douces. Nous avons passé la semaine en tee-shirt ! Nous avons eu l’occasion de faire une très belle marche dans la montagne pour voir un phénoménal et spectaculaire paysage, celui de la Marmitte dei Gigantei, la marmite des géants. Beaucoup d’activités nautiques sur le lac, mais seulement à voile, les bateaux à moteur sont interdits. A Torbole, il y a beaucoup de vent dû aux différences thermiques (vent de terre le matin tournant l’après-midi) : un bon spot pour les planches à foil et autres. Cependant, nos amis nous envient les vagues de l’océan ! Pas de surf ici.
Des conférences passionnantes !
Des métiers émergents
ou en pleine mutation
De nombreux experts sont venus témoigner de leurs travaux. Comment analyser les données massives (le Big Data) et rendre compréhensible aux citoyens le flot de données brutes issu de Copernicus par exemple ? C’est un nouveau métier comme data designer mêlant journalisme, web design et infographie. Mais aussi, comment optimiser l’arrosage ou l’apport d’engrais à l’aide de drones, de satellites… ? Décidément l’agriculture est un secteur en pleine mutation : on parle d’agriculture 4.0 ou 5.0. ou encore d’agriculture de précision. En effet, avec le changement climatique, la ressource en eau peut devenir plus rare dans les montagnes (disparition des derniers glaciers alpins) ce qui va opposer tourisme d’hiver (station de ski utilisant l’eau et beaucoup d’énergie fossile pour faire de la neige artificielle) et agriculture (irrigation). La construction de barrages n’est pas une solution car impactant fortement la biodiversité même s’ils permettent de limiter l’aléa d’inondation en cas de forts orages et donc les risques de destruction et/ou de pertes de vies humaines.
Laisse les gondoles
à Venise…
Nous nous sommes rendus en avion à Venise (très mauvais bilan carbone) que nous avons visité le premier dimanche grâce au vaporetto, ces embarcations motorisées publiques (sorte de bus). La place St Marc, le pont des soupirs, le Rialto… que de photos prises.
Le dernier samedi, nous avons fait une croisière sur le lac de Garde allant à Limone où les citronniers poussent par milliers dans leurs pots en terracotta, puis Malcesine. Dans ces deux villes où nous avons passé deux heures à chaque fois, nous avons pu admirer l’architecture et la douceur de vivre de cette attachante région autonome du Trentin.
Vive l’Europe ! Nous revenons émerveillés par cette semaine qui restera marquée dans nos mémoires. De nouvelles aventures se profilent déjà avec Sfântu Gherorghe en Roumanie à l’horizon…
Jean Michel RICHARDEAUProfesseur de SVT
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