Nouvelle réforme : l'éducation sexuelle

À la rentrée 2025, tous les niveaux, de la maternelle au lycée suivront des cours d'éducation sexuelle.
Apprendre ludiquement dès le plus jeune âge (Crédit photo : Pexels - Markus Winkler)
En septembre 2025, dès la maternelle, les élèves assisteront obligatoirement à trois séances de deux heures d'éducation sexuelle par an.
Pour le 1er degré d'apprentissage (maternelle et élémentaire), l’éducation à la vie affective et relationnelle se développe à partir de la considération du corps, des sentiments et des émotions, du respect de l’intimité et de l’égalité entre les filles et les garçons.
L’ensemble des activités et des apprentissages inscrits dans le programme permet aux élèves de découvrir les conditions élémentaires du respect de soi et des autres.
A partir de situations de la vie quotidienne, les séances pour le cycle 1 viseront à faire intégrer une première approche du consentement avec des questions ressemblant à "est-ce que je peux m'assoir à côté de toi ?". Ainsi, la sexualité en elle-même ne sera abordée qu'à partir du collège.
De plus, une attention soutenue est donnée au repérage d’enfants en danger, et plus largement à la protection de l’enfance. La co-animation par des personnels de santé et sociaux est à privilégier pour ces séances. Tous, y compris les enseignants, auront reçu une formation.
Comment est reçue cette initiative ? Par les parents : Une mère de deux adolescents :"Tant que les propos sont adaptés à chacun, je n'y vois aucun inconvénient". Un père de trois enfants ajoute que cela permettrait peut-être de réduire les drames et faits divers qu'on entend dans les médias. En effet, plus les enfants ont conscience des limites et de leurs intimités, plus ils véhiculeront ces valeurs autour d'eux"."Ce n'est pas forcément facile d'en parler à la maison et le fait d'en parler à l'école, ça libère la parole" pense une mère de deux enfants en bas âges.
Par des enseignants : Une directrice d'école assure que l'âge où le sexe peut être abordé n'est surtout pas en maternelle ou primaire. Elle ajoute que discuter de la diversité des familles, des couples est une excellente idée mais elle se questionne cependant sur les interrogations que les enfants vont avoir à propos de l'homosexualité. Répondre aux questions sur la reproduction par exemple en adaptant à leur maturité peut se révéler comme un challenge.
Par des enfants :"Moi je pense que ça peut m’aider à mieux comprendre les autres et moi-même" pense un collégien en classe de 6ème.
De mes interviews, je conclus que cette réforme est absolument la bienvenue. Nombreux sont ceux qui ont de grandes espérances à progressivement éduquer les nouvelles générations et à ainsi réduire les drames liés à toutes sortes de violence.
Mathilde Huet. T2
Connexion à la salle de rédaction numérique (SRN)
Se connecter

N'utilisez pas cette fonctionnalité si vous utilisez des postes partagés

 
Mot de passe oublié