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Pierre Everrard : résistant et libérateur !
La vie pleine d'aventures d'un sébastiennais lors des conflits : France, Indochine et Algérie. Voici son parcours exceptionnel !
Pierre Everrard est né le 27 juin 1925 à Grand-Fort-Philippe (Nord).
En mai 1940, des bombardements détruisent Dunkerque. Âgé de 15 ans, il se réfugie à Nantes puis travaille pour la Compagnie des Tramways jumelée à celle de Dunkerque.
Une évasion d'un train De 1942 à 1943, il travaille en tant que dessinateur à la S.N.C.A.S.O (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest) sur la commune de Bouguenais en Loire-Inférieure : « L'usine fabriquait des flotteurs pour des hydravions allemands. Quelqu'un dans le bureau a falsifié les plans, mais personne n'était au courant. Lorsque les Allemands I’ont découvert, ils ont embarqué tout le monde. Moi y compris ».
Après l’arrestation, il est enfermé un mois dans les caves du château des Ducs de Bretagne. Mais un jour, la police allemande l'a mis dans un train : « Nous étions 40 dans le wagon. Certains ont réussi à démonter le sol et six d'entre nous ont pu s'échapper pendant le transport. Nous n'avons jamais revu les autres ».
Résistant dans les F.F.I Basé à la caserne de Gouzé, il est sollicité par le capitaine Gilbert Grangeat alias "Alain" pour convoyer des armes pour la résistance : « Une nuit, au volant d'une ambulance empruntée à la caserne des pompiers, je suis allé à La Chapelle-sur-Erdre. Je devais récupérer des armes parachutées par les Anglais. Non loin du Manoir de l'Epau, j'ai chargé les armes dans I’ambulance. Elles furent cachées à l’orphelinat de Bethléem à Nantes. Les résistants avaient pour habitude de cacher les armes là-bas, à I'insu des Sœurs ! ». Il participe activement à des actions de résistance menées par le groupe « Libération Nord » contre les troupes d’occupation allemandes.
Le 12 août 1944, avec le 5e bataillon F.F.I de Loire-Inférieure, il est de ceux qui accueillent les américains à leur entrée dans Nantes, évacuée par les Allemands la nuit précédente. Au petit matin du 12 août 1944, sur ordre du Commandant Alain Grangeat, il décroche le drapeau allemand de la préfecture avec deux frères d’armes : les lieutenants Joseph Vincent et George Guinel. Il combattra ensuite sur la poche de Saint-Nazaire jusqu'à la reddition.
Présent sur de nombreux conflits Après la reddition allemande, Pierre Everrard est affecté au 1er Bataillon de Chasseur à pied au Pouliguen puis au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes où il obtient son brevet de parachutiste sous le numéro 12.137.
Après un passage en Algérie à Sétif en octobre 1946, Pierre Everrard est volontaire pour aller combattre en Indochine. Il embarque sur le croiseur « Duquesne » le 23 décembre 1946. Transbordé jusqu’à la Baie d’Along, il est débarqué par des vedettes d’assaut jusqu’à Haïphong qui était occupée par les troupes ennemies : les Viet Minh. Il participe à toutes les opérations en Indochine : Haïphong, Hanoï, …
Le bataillon est rapatrié en France puis en Algérie. Il participe aux opérations de maintien de l’ordre en Tunisie et en Algérie en 1952. Il sera décoré de la Médaille Militaire en 1958 par le Général Charles de Gaulle à son arrivée à Alger.
En 1971, le commandant sera nommé Chef des Services Techniques et des matériels de réseau de mobilisation. Pierre Everrard a servi pendant 30 ans dont 20 ans au premier Régiment de Chasseurs Parachutistes. En retraite, il s’engage pleinement auprès des associations d'anciens combattants.
Lucien Emangeard. Tle 1 Remerciements à Roger Coudron.
En mai 1940, des bombardements détruisent Dunkerque. Âgé de 15 ans, il se réfugie à Nantes puis travaille pour la Compagnie des Tramways jumelée à celle de Dunkerque.
Une évasion d'un train De 1942 à 1943, il travaille en tant que dessinateur à la S.N.C.A.S.O (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest) sur la commune de Bouguenais en Loire-Inférieure : « L'usine fabriquait des flotteurs pour des hydravions allemands. Quelqu'un dans le bureau a falsifié les plans, mais personne n'était au courant. Lorsque les Allemands I’ont découvert, ils ont embarqué tout le monde. Moi y compris ».
Après l’arrestation, il est enfermé un mois dans les caves du château des Ducs de Bretagne. Mais un jour, la police allemande l'a mis dans un train : « Nous étions 40 dans le wagon. Certains ont réussi à démonter le sol et six d'entre nous ont pu s'échapper pendant le transport. Nous n'avons jamais revu les autres ».
Résistant dans les F.F.I Basé à la caserne de Gouzé, il est sollicité par le capitaine Gilbert Grangeat alias "Alain" pour convoyer des armes pour la résistance : « Une nuit, au volant d'une ambulance empruntée à la caserne des pompiers, je suis allé à La Chapelle-sur-Erdre. Je devais récupérer des armes parachutées par les Anglais. Non loin du Manoir de l'Epau, j'ai chargé les armes dans I’ambulance. Elles furent cachées à l’orphelinat de Bethléem à Nantes. Les résistants avaient pour habitude de cacher les armes là-bas, à I'insu des Sœurs ! ». Il participe activement à des actions de résistance menées par le groupe « Libération Nord » contre les troupes d’occupation allemandes.
Le 12 août 1944, avec le 5e bataillon F.F.I de Loire-Inférieure, il est de ceux qui accueillent les américains à leur entrée dans Nantes, évacuée par les Allemands la nuit précédente. Au petit matin du 12 août 1944, sur ordre du Commandant Alain Grangeat, il décroche le drapeau allemand de la préfecture avec deux frères d’armes : les lieutenants Joseph Vincent et George Guinel. Il combattra ensuite sur la poche de Saint-Nazaire jusqu'à la reddition.
Présent sur de nombreux conflits Après la reddition allemande, Pierre Everrard est affecté au 1er Bataillon de Chasseur à pied au Pouliguen puis au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes où il obtient son brevet de parachutiste sous le numéro 12.137.
Après un passage en Algérie à Sétif en octobre 1946, Pierre Everrard est volontaire pour aller combattre en Indochine. Il embarque sur le croiseur « Duquesne » le 23 décembre 1946. Transbordé jusqu’à la Baie d’Along, il est débarqué par des vedettes d’assaut jusqu’à Haïphong qui était occupée par les troupes ennemies : les Viet Minh. Il participe à toutes les opérations en Indochine : Haïphong, Hanoï, …
Le bataillon est rapatrié en France puis en Algérie. Il participe aux opérations de maintien de l’ordre en Tunisie et en Algérie en 1952. Il sera décoré de la Médaille Militaire en 1958 par le Général Charles de Gaulle à son arrivée à Alger.
En 1971, le commandant sera nommé Chef des Services Techniques et des matériels de réseau de mobilisation. Pierre Everrard a servi pendant 30 ans dont 20 ans au premier Régiment de Chasseurs Parachutistes. En retraite, il s’engage pleinement auprès des associations d'anciens combattants.
Lucien Emangeard. Tle 1 Remerciements à Roger Coudron.