Ukraine, des États partagés face à la Russie

L'invasion russe en Ukraine, considérée désormais comme la « guerre en Ukraine » a débuté le 24 février 2022. Mais qu'en est-il du positionnement des États face à ce conflit ?
Position officielle des gouvernements, mars 2022 (Crédit photo : CC-BY-ND Statista Tristan Gaudiaut)
L'intervention militaire russe (dirigée par le président Vladimir Poutine) est considérée comme une invasion du territoire ukrainien, sur les plans terrestre, aérien et maritime. Le conflit prend une grande ampleur très rapidement après l'invasion, de multiples bombardements et un déploiement massif de troupes russes (environ 100 000 soldats d'après le magazine Capital). La communauté internationale réagit immédiatement avec une réunion de l'assemblée générale de l'ONU le 3 mars. Cette assemblée générale avait pour but de voter une résolution : « que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine », c'est à partir de ce moment que les États vont prendre position.
Les positionnements au début de la guerre Le 5 mars, les résultats du vote de l'assemblée générale tombent. Sur les 193 membres de l'assemblée générale, 144 pays approuvent la résolution et 35 s'abstiennent. L'ONU se félicite pour ces résultats qui démontrent que la majorité de la communauté internationale s'oppose à l'invasion russe. Mais les opposants à l'invasion Russe ne réagissent pas tous de la même manière.
En effet certains États condamnent fermement l'invasion de l'Ukraine : l'Union Européenne (France, Allemagne, Espagne...), les États-Unis, le Canada, le Japon, la Guyane, l'Angleterre et la Norvège. Tous ces pays prennent une position de défense pour l'Ukraine et s'opposent avec conviction à Vladimir Poutine. Néanmoins, aucun de ces pays ne souhaite s'engager militairement en Ukraine au risque d'une escalade nucléaire. L'Otan affirme ne pas vouloir intervenir militairement en Ukraine.
Sur les 144 pays qui ont approuvé, certains optent pour une position plus modérée. De nombreux États s'opposent au conflit qui a lieu en Ukraine mais ne prennent aucune mesure à l'encontre de la Russie. La majorité de l'Amérique Latine, l'Australie et plusieurs pays d'Afrique adoptent cette position en désapprouvant le conflit, tout en restant en retrait.
D'autres États ont eu des positions plus ambiguës comme la Chine qui s'est abstenue lors du vote de l'assemblée générale. Grande alliée de la Russie, elle ne soutient pas l'intervention en Ukraine mais ne la condamne pas non plus. Ou encore le Brésil qui a voté pour la résolution mais qui se passe de critiquer Moscou et continue d'entretenir des liens avec la Russie.
Mais Vladimir Poutine peut s'appuyer sur des alliés qui soutiennent explicitement l’État russe. La Corée du Nord, la Syrie, l'Erythré, et la Biélorussie ont voté contre la résolution et soutiennent Moscou. Le Venezuela qui n'était pas présent lors du vote à l'ONU, soutient également la Russie. Elle peut alors s'appuyer sur 5 alliés prêts à la soutenir par différents moyens.
Les positionnements aujourd'hui Peu de changements de position observés aujourd'hui. Mais ils ne sont pas inexistants non plus. Certains États alliés avec la Russie commencent à s'en éloigner depuis l'intensification du conflit. En effet la Chine s'éloigne petit à petit de la Russie tout en gardant sa "neutralité". Le Kazakhstan et l'Inde s'éloignent également de la Russie malgré leur lien historique.
Les États qui s'opposaient fermement à l’État russe demeurent toujours sur la même position. L'ONU et l'Union Européenne essayent d’entraîner les États qui restent neutres à s'opposer au conflit ukrainien. Certains États comme la Lituanie se joignent aux sanctions émises contre la Russie.
Les alliés de Vladimir Poutine restent les mêmes, on peut ajouter Cuba, la Syrie, l'Iran et la Tchétchénie comme États soutenant Moscou.
Les sanctions et soutiens Les pays s'opposant à la Russie ont émis de nombreuses sanctions économiques à l'encontre de l’État russe : les Oligarques russes ont vu leurs biens situés en Europe se faire geler (Yachts, comptes bancaires...) ; toutes les exportations en Russie ont été stoppées de même que les importations provenant de la Russie ; l'interdiction d'accès aux ports et aéroports, et encore bien d'autres sanctions. Les pays de l'Otan ont également envoyé du matériel militaire pour soutenir les ukrainiens (Javelin, véhicules blindés, canons...).
La Russie reçoit également du soutien de ses alliés, comme la Chine qui soutient le pays économiquement contre les sanctions. Mais ils reçoivent aussi des aides militaires de la part de la Tchétchénie, la Biélorussie et l'Iran qui envoient des mercenaires pour aider l'armée russe.
Et les Ukrainiens
dans tout ça ?
Les ukrainiens ont subi des pertes terribles, des milliers de morts et de blessés. L'Ukraine ressent un manque d'aide de la communauté internationale :  « Nous avons besoin de plus d'armes, de soutiens financiers et d'aide humanitaire » a déclaré Volodymyr Zelensky le 22 juin 2022 lors d'une visioconférence. L'Ukraine essaie d'arracher toute l'aide possible des autres pays, tout en dénonçant les pays soutenant la Russie ou n'essayant pas d'aider le peuple ukrainien.
Logan LABOUREUX. T5
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