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Violences faites aux femmes : cesseront-elles un jour ?

A ce jour, en 2019, 139 femmes sont mortes. Il est impossible et impensable de laisser ces femmes mourir sans rien faire et sans rien dire. Le ministère de l'Intérieur a recensé 121 féminicides pour toute l'année 2018.
Lors de la marche contre les féminicides (Crédit photo : Marion Brosseau)
Début septembre, un comité a été créé au lycée, et des contacts avec l'association "Femmes Solidaires" ont rapidement été pris. Nous avons souhaité cet engagement.
Pour nous, c'est un sujet qui doit être abordé de manière plus sérieuse.
Combien de femmes meurent sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons ? 
Combien se font-elles agresser dans la rue ?
Que ce soit sexuellement, verbalement ou physiquement tout ceci fait partie de la violence qu'elles subissent. On pourrait croire qu'il s'agit d'un sujet récent, connu grâce à l'actualité et aux personnes se mobilisant pour dire "NON".
Malheureusement, c'est un problème qui existe depuis très longtemps, bien trop longtemps.
Ce qui pourrait expliquer l'ignorance des gens envers le féminicide, pourrait être le fait que les femmes n'avaient presque aucun droit auparavant et qu'elles dépendaient juridiquement de leurs maris (ouverture de compte bancaire...).
Nos objectifs Nous voulions grâce à ce club et cet engagement citoyen, faire comprendre la gravité des faits, le comportement des hommes violents, et montrer finalement leur lâcheté. Nous abordons donc la violence physique, psychologique et sexuelle dans toutes sortes de contextes : la rue, les transports, la famille, le travail.
Il faut savoir que la violence est partout autour de nous et nous pouvons dire : "cela n'arrive pas qu'aux autres". Hélas.

Dans notre lycée, nous avons la chance de pouvoir nous retrouver tous les jeudis midi avec notre comité, afin de discuter des projets que nous pourrons élaborer. Aujourd'hui, nous sommes environ 25 personnes, avec une mixité formidable permettant d'appuyer notre projet et d'accentuer notre crédibilité.
Le samedi 23 novembre, une marche nationale a eu lieu à Saint-nazaire, avec notamment l'association "Femmes Solidaires" et bien d'autres associations ayant le même objectif. Nous avons distribué des tracts à la sortie de notre lycée afin d'attirer un maximum de personnes. Le jour de la marche, dix personnes de notre comité sont venues soutenir cette marche. Les noms des 139 femmes décédées au cours de l'année furent énumérés. Différents slogans ont été prononcés, ainsi que des chansons, il y a eu des points d'arrêt symboliques où chaque association s'exprimait. A la fin, chaque personne le souhaitant, homme ou femme, pouvait avoir un ruban avec un numéro représentant une des femmes tombées sous les coups, et quand celui-ci était prononcé, la personne en question devait s'allonger au sol.
Engagement Le fait de participer à cette marche est un engagement. Tout le monde peut s'engager dans le but de se faire entendre et faire entendre cette cause. Après cette marche, nous avons décidé au sein de notre lycée, de passer dans chaque classe, des secondes aux BTS, afin de sensibiliser tous les élèves, face à ce sujet. Notre groupe a été divisé en sous-groupes de trois personnes et nous essayons, à l'aide de vidéos, de faire réagir les élèves et d'en parler ensemble. Par la suite, nous aimerions consacrer une journée où l'ensemble du lycée portera un vêtement blanc, dans le but de rendre hommage aux femmes décédées.
Marion BROSSEAU.
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