Le 8 mars : un chemin vers l’égalité

Le 8 mars permet de célébrer la journée internationale des droits des femmes pour toutes celles et ceux qui ont combattu et combattent le sexisme.
Le jour de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, des femmes masaï participent à un rassemblement contre les violences sexistes. 2012, Arusha, Tanzanie. (Crédit photo : CC BY 2.0 Thomson Safaris)
Le contexte historique Le combat des femmes pour leurs droits commence au début du XXe siècle. Des femmes américaines et européennes se lancent dans de multiples manifestations pour réclamer leur droit de vote ainsi que de meilleures conditions de travail. En France, les hommes ont obtenu le droit de vote en 1848, alors que les femmes ont dû attendre 1944, presqu’un siècle de retard ! Le premier pays à avoir accordé le droit de vote aux femmes fut la Nouvelle-Zélande en 1893.
La journée du 8 mars L'origine de cette journée remonte au début du XXe siècle. Nous la devons à l'allemande Clara Zetkin, présidente du mouvement des femmes socialistes. A l'occasion de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes, qui se tient à Copenhague le 8 mars 1910, elle propose une journée internationale dédiée aux femmes. Cette journée se met peu à peu en place à partir de 1917 avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg. Puis Lénine l'officialise en URSS le 8 mars 1921.
Finalement, ce n’est qu'en 1977, une année capitale pour les droits internationaux des femmes, que l’ONU a commencé à célébrer la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
En quoi consiste cette journée ? Cet événement est avant tout une journée d’action, puisque c’est l’occasion de se mobiliser pour faire entendre les différentes revendications qui persistent encore, mais également c'est le moment pour faire un bilan de la situation des femmes dans le monde et célébrer certains acquis.

À l'international Le 8 mars est célébré partout à travers le monde. Dans certains pays comme la Russie, le Cameroun et plusieurs pays d'Asie, c’est même un jour férié.
Durant cette journée, des fleurs ou des cadeaux sont traditionnellement offerts aux femmes, mais les objectifs commerciaux véhiculent très souvent des stéréotypes sur le rôle de la femme dans la société.
Chiffres clés A l'échelle mondiale :
- Plus de 60 % des plus pauvres sont des femmes, soit 435 millions de femmes vivant avec moins de 1,9 $ par jour
- Le salaire des femmes ne représente que 77 % de celui des hommes
- 1 femme sur 3 a déjà été victime de violences sexistes et/ou sexuelles au cours de sa vie

A l'échelle de la France :
-Les femmes gagnent toujours 15,8 % de moins que les hommes à travail égal, près de 3 points au-dessus de la moyenne de l’Union Européenne
-20 % des femmes exclues de la vie active le sont à cause des « obligations familiales »
-1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex conjoint
Le chemin reste long pour atteindre l'égalité Malgré des avancées ces dernières décennies, le chemin reste long pour atteindre l’égalité.
Par exemple, le droit à l'avortement est loin d'être acquis dans de nombreux pays et est régulièrement remis en cause en Occident. En juin, la Cour suprême des Etats-Unis a révoqué l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait aux Américaines l'accès à l'IVG jusqu'à six semaines de grossesse, sur tout le territoire. Laissant les Etats américains légiférer sur le droit à l’avortement, plusieurs d'entre eux le restreignent ou l'interdisent. C'est pourquoi en France, un projet de loi propose aujourd'hui d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution au rang des libertés fondamentales individuelles.
Dans l'actualité, nous pouvons également citer la réforme des retraites qui pénalise les femmes puisque les congés maternité ne permettront plus de bénéficier de la retraite plus tôt comme c'était le cas jusqu'à présent.
Un combat de tous les jours Le 8 mars n’est donc pas la seule journée de l’année pour se soucier des droits des femmes. Bien au contraire, le combat des droits des femmes est un combat de tous les jours, devant impliquer autant les femmes que les hommes.
Louise PLOUHINEC
et Carla BAUDRY
Première C et première G
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