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Tranche de vie quotidienne en Palestine
J'ai découvert la Palestine, territoire à la fois saint et conflictuel. Témoignage.
Accueil chaleureux, sourires, falafels, verdure mais aussi soldats, barbelés et murs à perte de vue... Voici comment je qualifierais la Palestine. Car j'ai en effet eu la chance de me rendre en Terre Sainte pendant cinq jours dans le cadre d'un stage auprès du Département de Loire-Atlantique. Stage un peu particulier puisque j'ai pu suivre une délégation tout au long d'une mission technique de coopération avec des territoires palestiniens. Si la question de la Palestine suscite diverses réactions sur la scène internationale, plusieurs départements français mènent des actions de coopération politique avec des communes palestiniennes : c'est le cas de la Loire-Atlantique avec la communauté de communes de Marj Ben Amer. Et même si avec ces nombreux soutiens, la situation ne semble pas pour autant s'améliorer et tendre vers un partage plus juste des terres ainsi qu'un respect des droits Palestiniens, le soutien de délégations constitue tout de même une lueur d'espoir essentielle pour la communauté.
Emmurés Les territoires officiellement reconnus comme palestiniens sont aujourd'hui très réduits, et l'implantation et l'expansion d'Israël sont considérés par beaucoup comme une forme de colonisation moderne. Ce grignotage de terrain par Israël est largement visible lorsqu'on se rend sur place : de nombreux murs et grillages séparent les villes palestiniennes du territoire israélien, et les checkpoints sont les seules entrées en Palestine. Nous en avons franchis des dizaines tout au long de notre périple, et on finit malheureusement par s'habituer à être constamment entourés de murs jonchés de fils barbelés. Et c'est d'ailleurs le quotidien des Palestiniens, qui eux ne peuvent pas franchir ces checkpoints aussi facilement que nous l'avons fait.
Par ailleurs, c'est tout le cadre de vie qui est particulier en Palestine : une atmosphère plutôt contrastée règne sur les lieux. D'un côté, on est séduit par le charme oriental des villages Arabes, par les minarets dépassant des toits ainsi que par la générosité et la chaleur des personnes. De même, les vendeurs de falafels, en plus de nous faire apprécier un peu plus chaque repas, ajoutent une touche d'excentricité aux ruelles. Cependant, cette chaleur est très vite rattrapée par la réalité de la situation géopolitique, et une autre partie du décor est également à mentionner.
Contraste En observant plus en détail le paysage vert des collines cisjordaniennes, on aperçoit alors très souvent des villages au sommet des collines, qui sont en fait des colonies. Comment les reconnaître ? Elles sont entourées de hauts murs ou de grillages avec des fils barbelés et se trouvent aux endroits en hauteur de manière à pouvoir facilement dominer les alentours. Nous nous sommes d'ailleurs arrêtés à côté d'une route menant à une colonie et celle-ci, traversant champs et jardins, prive paysans et habitants de leurs terres. Aucune explication ni compensation ne vient répondre au questionnement de la population qui est forcée d'assister à ces injustices, impuissante. Mais pire que cela, certains villages sont parfois complètement vidés de leurs habitants par l'armée israélienne, et ce souvent dans la nuit, pour que des colons s'installent et s'approprient les lieux. De plus, l'accès à l'eau pour les Palestiniens est très difficile en raison des restrictions israéliennes : On observe sur tous les toits de grands réservoirs en plastique qui alimentent chaque maison en eau. Ceux-ci sont régulièrement approvisionnés par la municipalité avec de l'eau provenant de puits voire d'autres pays voisins. Cependant cela est parfois insuffisant pour irriguer les cultures, et le problème de l'eau reste très présent dans cette région très sèche toute une partie de l'année. Quotidien quelque peu injuste, un ami palestinien m'a d'ailleurs dit "we have the greatest enemy in the world".
Alice Filatre TL
Emmurés Les territoires officiellement reconnus comme palestiniens sont aujourd'hui très réduits, et l'implantation et l'expansion d'Israël sont considérés par beaucoup comme une forme de colonisation moderne. Ce grignotage de terrain par Israël est largement visible lorsqu'on se rend sur place : de nombreux murs et grillages séparent les villes palestiniennes du territoire israélien, et les checkpoints sont les seules entrées en Palestine. Nous en avons franchis des dizaines tout au long de notre périple, et on finit malheureusement par s'habituer à être constamment entourés de murs jonchés de fils barbelés. Et c'est d'ailleurs le quotidien des Palestiniens, qui eux ne peuvent pas franchir ces checkpoints aussi facilement que nous l'avons fait.
Par ailleurs, c'est tout le cadre de vie qui est particulier en Palestine : une atmosphère plutôt contrastée règne sur les lieux. D'un côté, on est séduit par le charme oriental des villages Arabes, par les minarets dépassant des toits ainsi que par la générosité et la chaleur des personnes. De même, les vendeurs de falafels, en plus de nous faire apprécier un peu plus chaque repas, ajoutent une touche d'excentricité aux ruelles. Cependant, cette chaleur est très vite rattrapée par la réalité de la situation géopolitique, et une autre partie du décor est également à mentionner.
Contraste En observant plus en détail le paysage vert des collines cisjordaniennes, on aperçoit alors très souvent des villages au sommet des collines, qui sont en fait des colonies. Comment les reconnaître ? Elles sont entourées de hauts murs ou de grillages avec des fils barbelés et se trouvent aux endroits en hauteur de manière à pouvoir facilement dominer les alentours. Nous nous sommes d'ailleurs arrêtés à côté d'une route menant à une colonie et celle-ci, traversant champs et jardins, prive paysans et habitants de leurs terres. Aucune explication ni compensation ne vient répondre au questionnement de la population qui est forcée d'assister à ces injustices, impuissante. Mais pire que cela, certains villages sont parfois complètement vidés de leurs habitants par l'armée israélienne, et ce souvent dans la nuit, pour que des colons s'installent et s'approprient les lieux. De plus, l'accès à l'eau pour les Palestiniens est très difficile en raison des restrictions israéliennes : On observe sur tous les toits de grands réservoirs en plastique qui alimentent chaque maison en eau. Ceux-ci sont régulièrement approvisionnés par la municipalité avec de l'eau provenant de puits voire d'autres pays voisins. Cependant cela est parfois insuffisant pour irriguer les cultures, et le problème de l'eau reste très présent dans cette région très sèche toute une partie de l'année. Quotidien quelque peu injuste, un ami palestinien m'a d'ailleurs dit "we have the greatest enemy in the world".
Alice Filatre TL