Un patrimoine vivant au cœur de Nantes

Le marché aux puces de la place Viarme rassemble tous les samedis les aficionados de la brocante. Visite guidée.
Dominique, un marchand haut en couleur. (Crédit photo : victor baudru)
Entre Talensac et la tour Bretagne, le marché de la place Viarme accueille tous les samedis matin près de 80 marchands, brocanteurs ou antiquaires.
De marché aux bestiaux, il s’est transformé au fil du temps en marché aux puces.
C'est aujourd'hui la plaque tournante de la brocante pour Nantes et le département.
Il accueille un grand nombre d’habitués dans une atmosphère particulière.
D’âpres négociations se mêlent à une ambiance bon enfant faite de discussions, de rencontres, de découvertes.
Habitués ou glaneurs, placiers ou marchands, ils font vivre un truculent patrimoine nantais.
Lesh, le placier Dès l'arrivée des marchands, vers 6h00, Lesh le placier, joue un rôle important puisqu’il veille à la bonne mise en place de chacun des exposants. Employé par la municipalité, il a pour mission de donner à chacun une place pour déballer sa marchandise.
Il peut également dans certains cas servir de médiateur afin d’éviter d’éventuelles anicroches.
Depuis combien de temps êtes-vous placier ? « A Nantes depuis 15 ans et depuis 4 ans sur la place Viarme. »
Qui organise ce marché et qui peut déballer ? « C’est la ville de Nantes comme tous les autres marchés de la ville. Il est réservé aux professionnels et aux commerçants. Ce n’est pas comme des vide-greniers. »
Quelle différence avec d'autres marchés ? « C’est un marché plus convivial, il y a moins de divergences entre les commerçants. C’est atypique par rapport aux autres marchés, c’est vraiment différent. »
"Bout à bout", le vendeur Pour saisir l’atmosphère particulière de ce déballage, il faut s’intéresser aux marchands.
Qu’ils se définissent comme brocanteurs pour la plupart ou antiquaires pour certains, qu’ils soient abonnés ou occasionnels, tous participent à la création de cette atmosphère atypique".
Depuis plus de 20 ans, Jean-Claude, alias "Bout à Bout", déballe place Viarme, toujours au même endroit !
Quelles évolutions avez vous remarquées ? « Déjà il y a le tramway, au début il n’y en avait pas :ça faisait une place pleine.
Mais bon, depuis 20 ans il y a toujours la même fréquentation d’habitués, de collectionneurs en tous genres ...mais les goûts changent. 
Les gens délaissent les objets de nos parents, grands-parents et se tournent vers le vintage, c’est un peu logique.
Les clients recherchent plus les objets des années 50-70 voire même 80. »
Pourquoi venez vous uniquement à Viarme le samedi matin ? « Il y a une ambiance,une atmosphère particulière, on est content de revoir les habitués, les collègues. »
Comment faites vous pour acheter votre marchandise ? « C’est le bouche à oreille qui fonctionne. Cette semaine par exemple j’ai acheté la bassine, les plateaux, la canne...
J’ai sauvé ça (un lot de vieux catalogues, de magazines d’antiquités brocante) de la déchetterie.
C’était dans la benne, c’était dommage.
Ce qui est drôle c’est que celui qui les a jetés, est venu me voir ce matin car le gars de la déchetterie lui a parlé de moi, je lui ai donc donné ma carte car il a peut- être des jouets à me vendre. »
Patrick, l'acheteur Patrick est un habitué de la place, il y flâne tous les samedis.
« C’est un rituel, le samedi matin je vais faire mon petit tour, prendre un café, voir les copains et partir à la découverte d’objets un peu bizarres »
Vous passez pour acheter ou plutôt pour l’atmosphère ? « Tu vois, ce matin j’ai acheté un bouquin, je ne pars pas pour acheter particulièrement. C'est un peu au hasard des rencontres des personnes et des objets. »
Cela fait longtemps que vous venez sur la place ? « Ah oui ! j’ai même vendu place Viarme, mais il y a longtemps, bien longtemps de cela... » 
Victor Baudru Terminale D
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