Journal des Lycées > L'actualité des lycées
> Loire-Atlantique > MFR 44 > Les articles > L'immigration racontée par les immigrés
L'immigration racontée par les immigrés
Pour mieux les comprendre, les jeunes migrants de la MFR de Saint Philbert témoignent de leur peines et de leurs espoirs.
Slimane, Kwame, Khady, Awa, nous sommes originaires, d'Afghanistan, de Guinée, du Cameroun ou d'ailleurs. Nous avons quitté nos familles pour des raisons multiples : la guerre, la famine, la pauvreté et bien d'autres choses horribles. Nous souhaitons transformer les opinions que les gens ont de nous à travers nos récits de parcours. A la lecture de cet article, vous comprendrez pourquoi nous écrivons à l'aide d'un nom d'emprunt.
Un "voyage" non choisi KWame : Ma vie était en danger. Seulement adolescent, j'avais été témoin d'un meurtre. J'ai quitté mon pays pour la France car je savais que je pouvais y être accueilli.
Nous sommes encore des enfants et notre famille nous a contraint de partir. Beaucoup d'entre nous ont parcouru des kilomètres, accompagnés d'un frère plus âgé, d'un oncle ou d'un adulte inconnu. Nous avons été souvent maltraités. Arrivés à Tunis, certains ont même été vendus.
Des comportements à risque pour survivre Awa : La vie d'un mineur non accompagné n'est pas facile. Même en France, nous subissons des humiliations, des agressions. Notre vie est instable. Les premières semaines nous dormons dans la rue, loin de l'idéal imaginé. Nous côtoyons des personnes alcooliques, les drogués, les violences, les viols.
Khady : Nous passons de foyer en foyer ou de famille en famille d'accueil. Difficile de se concentrer sur l'école ou notre vie. Plusieurs sont en dépression à cause de tous ces changements et ces risques.
Des doutes sur notre minorité Slimane : Nous arrivons en France avec toutes les difficultés rencontrées. On imagine être protégé et respecté. On espère pouvoir se "reposer la tête" mais on est surtout évalué. Nous devons raconter notre histoire à plusieurs personnes qui ne semblent pas nous croire. Nous sommes mineurs et personne ne semble le reconnaître. Des associations nous refusent sans savoir pourquoi.
Tous s'accordent à dire : Enfin, nous rencontrons les bonnes personnes. Aujourd'hui nous sommes scolarisés en MFR. A la fin de l'année certains obtiendront le DNB, d'autres le CFG. Nous sommes heureux de poursuivre notre parcours et de travailler dans une entreprise prochainement.
La Classe FLE MFR Saint Philbert De Grand Lieu
Un "voyage" non choisi KWame : Ma vie était en danger. Seulement adolescent, j'avais été témoin d'un meurtre. J'ai quitté mon pays pour la France car je savais que je pouvais y être accueilli.
Nous sommes encore des enfants et notre famille nous a contraint de partir. Beaucoup d'entre nous ont parcouru des kilomètres, accompagnés d'un frère plus âgé, d'un oncle ou d'un adulte inconnu. Nous avons été souvent maltraités. Arrivés à Tunis, certains ont même été vendus.
Des comportements à risque pour survivre Awa : La vie d'un mineur non accompagné n'est pas facile. Même en France, nous subissons des humiliations, des agressions. Notre vie est instable. Les premières semaines nous dormons dans la rue, loin de l'idéal imaginé. Nous côtoyons des personnes alcooliques, les drogués, les violences, les viols.
Khady : Nous passons de foyer en foyer ou de famille en famille d'accueil. Difficile de se concentrer sur l'école ou notre vie. Plusieurs sont en dépression à cause de tous ces changements et ces risques.
Des doutes sur notre minorité Slimane : Nous arrivons en France avec toutes les difficultés rencontrées. On imagine être protégé et respecté. On espère pouvoir se "reposer la tête" mais on est surtout évalué. Nous devons raconter notre histoire à plusieurs personnes qui ne semblent pas nous croire. Nous sommes mineurs et personne ne semble le reconnaître. Des associations nous refusent sans savoir pourquoi.
Tous s'accordent à dire : Enfin, nous rencontrons les bonnes personnes. Aujourd'hui nous sommes scolarisés en MFR. A la fin de l'année certains obtiendront le DNB, d'autres le CFG. Nous sommes heureux de poursuivre notre parcours et de travailler dans une entreprise prochainement.
La Classe FLE MFR Saint Philbert De Grand Lieu