Les réseaux sociaux en politique

Twitter, Instagram, Facebook : des noms qui nous paraissent communs aujourd'hui et qui sont omniprésents dans nos vies, notamment en politique où l'importance de leur rôle a explosé. Elle est loin l'époque où John Kerry déclarait « Il n’y a pas un foutu vote à gagner sur Internet ! » pendant les présidentielles américaines en 2003 ! Aujourd'hui, les hommes politiques ont bien compris l'impact des réseaux sociaux, et en ont fait un point majeur de leur campagne ou de leur politique pour assurer une continuité médiatique. A l'échelle française, l'émergence de Twitter et de son homologue Facebook est notable depuis les présidentielles de 2012 où les hommes politiques ont commencé à en faire usage. Ainsi en 2021, deux des quatre premiers # les plus utilisés de la plateforme Twitter concernaient la politique et les décisions politiques chocs de l'année, avec le #PassSanitaire ou encore le #Macron.
Des rôles concrets Les rôles des réseaux sociaux sont divers. Ils passent notamment par deux points distincts : sonder les électeurs, repréciser les mesures qui auraient pu être mal comprises par les citoyens. Par exemple en 2012 lors de la campagne pour l’élection présidentielle, la proposition de taxation des très hauts revenus de 75 % n'a pas été assez explicite et a été mal comprise par les citoyens. Le rôle des réseaux a donc été de faire face à ce problème. La deuxième rôle des réseaux sociaux et sûrement le plus important, toucher un maximum de personnes qui ne sont pas forcément intéressées par la politique, et se tenir "à jour" dans la course à la technologie. Dans cette optique, on observe l’apparition d'hommes politiques sur les nouvelles plateformes, comme Twitch ou encore TikTok, dont les codes ont été parfaitement compris par des personnalités comme J.-L. Mélanchon ou J.-B. Djebbari, ministre de la Transition écologique, chargé des Transports.
Un outil à double-tranchant La montée en puissance de ces réseaux n'est cependant pas toujours bénéfique aux politiciens. Leur présence joue aussi le rôle de caisse de résonance et chaque dérapage ou débordement est instantanément et sévèrement réprimandé par les internautes, comme le déclarait Baptiste. Roynette, directeur du web à l’Union pour un Mouvement Populaire, en 2012. Enfin, les réseaux sociaux jouent aussi le rôle de champs de bataille des guerres médiatiques où les candidats peuvent s'échanger leurs meilleurs piques, ou encore les État eux-mêmes, comme l'ont prouvé les tweets de l'Ukraine après son invasion par la Russie, qui résonnent encore mondialement.
Mathias FRAPREAU
et Mathis RIPOLL
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