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Coupe du monde 2022 : Profiter ou boycotter ?

Du 20 novembre au 18 décembre dernier, le Qatar était le théâtre de la 22ème Coupe du monde de football. Une édition nuancée, entre le sportif et les enjeux sociétaux.
Vue extérieure du stade international Khalifa à Doha, le 29 octobre 2022 (Crédit photo : AFP/Archives / Gabriel BOUYS)
Au coeur des débats depuis plusieurs mois, la Coupe du Monde 2022 a fait couler beaucoup d'encre. Et, à défaut d'unir chaque pays derrière son équipe nationale, cet événement n'a fait que diviser les supporters. Certains ont préféré savourer la plus prestigieuse compétition de football, tandis que d'autres se sont abstenus dû aux conséquences écologiques et humanitaires. Alors fallait-il privilégier la passion à la raison ? Voilà dont il était question. C'est en 2010 que tout a commencé, puisque le Qatar a été désigné comme pays hôte, à la surprise générale au vu des capacités d'accueil restreintes et des températures étouffantes en été (45°C). Les dirigeants qataris ont investi la somme record de 220 milliards d'euros pour faire face à ces contraintes et mettre au jour ce projet XXL. Ainsi, 6 nouveaux stades ont été spécialement conçus pour l'événement ainsi que de nombreuses infrastructures pour accueillir les joueurs et spectateurs du monde entier. Mais alors que la question climatique est aujourd'hui centrale, l'organisation qatarienne a décidé de climatiser tous les stades compte tenu de la température irrespirable. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre se sont élevées à 3,6 millions de tonnes de CO2 suite à tous les matchs, soit 1,6 million de plus qu'au dernier mondial. De plus, les ouvriers requisitionnés pour le chantier de la compétition ont subi des conditions de travail infernales : 14 heures de travail sous 40°C, sans climatisation. Par conséquent, depuis 2010, selon le journal britannique The Guardian, on estime que 6500 travailleurs migrants ont perdu la vie. De même, les personnes LGBT ont vu leurs droits être réprimés lors de la compétition. Cette organisation si particulière pourrait presque nous en faire oublier les enjeux sportifs de l'événement planétaire qu'elle accueille. En effet, il s'agissait de la dernière Coupe du monde de Lionel Messi et de Cristiano Ronaldo, deux hommes qui ont marqué l'histoire du football à jamais. De même, l'équipe de France remettait son titre de 2018 en jeu, avec une volonté de doubler la mise en 2022. C'est donc une belle fête internationale qui s'est achevée ce 18 décembre dernier d'un point de vue sportif. Mais la fête n'aurait-elle pas été gâchée par ces conséquences climatiques et humanitaires ? Quoi qu'il en soit, dans plusieurs années cette Coupe du monde fera encore débat et constitue peut-être une prise de conscience pour certaines sociétés, notamment sur les droits de l'Homme ou le changement climatique. Jules Cohu (T1)
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