Obama renoue avec le multilatéralisme

Depuis le 20 janvier 2009 et le début du premier mandat de Barack Obama, les Etats-Unis se tourne à nouveau vers les autres pays.
Barack Obama (Crédit photo : Pixabay - janeb13)
Depuis plusieurs années, les institutions multilatérales, pensées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour garantir le développement économique et la paix, sont de plus en plus critiquées par les États-Unis, qui les avaient pourtant impulsées. Barack Obama, devenu le 44e président des États-Unis d’Amérique le 20 janvier 2009, avait pour objectif de réduire l’unilatéralisme, c’est-à-dire l’attitude d’un pays qui agit sans chercher à obtenir l’assentiment ou la coopération des autres. Un tournant politique puisque cela était en opposition avec celle de son prédécesseur, George W. Bush. Quelque mois après son élection, Obama, dans son discours d’investiture, lance un message de paix, d’unité et de respect mutuel. Il reçoit un prix Nobel inattendu après une allocution jugée prématurée par certains. Après les années Bush, ce prix s’explique par les espoirs que le nouveau président américain suscite sur la scène internationale, avec une politique étrangère plus consensuelle et multilatérale. Il emploie notamment des termes à fortes significations comme « reconstruire l’Amérique ». Il évoque le souhait de réduire l’unilatéralisme pour le multilatéralisme en disant que « l’Amérique est l’ami de chaque nation » et en incitant à « entraîner le monde derrière nous ».
Le « smart power »
Durant ses deux mandats, Obama a adopté pour ce qu’on appelle la puissance intelligente « smart power ». En effet, Hillary Clinton, nommée à la tête du département d’État en 2009, avait en charge la politique étrangère des États-Unis. Dans une de ses déclarations, celle-ci définit le « smart power » : « Le président et moi pensons que notre politique étrangère doit être basée sur un mariage de principes et de pragmatisme, pas sur des idéologies rigides. » Tous deux s’appuient bien sur la réduction de l’unilatéralisme en adoptant une politique en coopération avec d’autres pays étrangers. Grâce à cette puissance intelligente du « smart power », Obama garde ce titre de leadership mondial. Les États-Unis d’Amérique conservent une armée qui est la force de combat la mieux entraînée, la mieux dirigée et la mieux équipée de l’Histoire. Grâce à cette force armée, le 44e président des États-Unis ne cherche pas seulement la sécurité de sa nation mais également celle de ses alliés et partenaires. Il détient tous les outils de la puissance américaine, y compris la diplomatie.
Le multilatéralisme
et la paix

Enfin, lors de la présidence d’Obama, certaines dates montrent ce tournant politique, comme le retrait des dernières troupes d’Irak en décembre 2011, signe de paix. En décembre 2015, il procède à la réouverture d’une ambassade à Cuba et, en février 2016, les États-Unis signent le TPP (traité de libre-échange transpacifique) avec treize pays riverains du Pacifique, ce qui marque nettement le multilatéralisme que prône Barack Obama. Après les années Bush, les États-Unis ont plus coopéré avec les autres pays du monde et se sont fait des alliées, tout en gardant ce titre de puissance mondiale et en détenant une géopolitique plus importante. Faire des États-Unis d’Amérique, un pays réputé pour sa diplomatie était aussi un souhait du président.
Marie Maugendre
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