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Le bulot c'est du boulot
Anaël Blondel, fils de pêcheur de bulot, nous explique tout sur cette pêche
Une journée au bulot commence en fonction de la marée. Dès qu'il y a assez d'eau dans le port de Carteret pour que le bateau puisse flotter, on appareille. C'est parti pour une marée de 12 heures ! On fait route pour pêcher la boëtte (crabes) qui servira d’appât. Ensuite, on prépare la boëtte : on coupe les gros crabes et on entaille les plus petits. Une fois qu'il y a assez de boëtte pour les 720 casiers à bulots, c'est parti pour 40 minutes de route pour arriver sur la zone de pèche entre Pirou et Jersey. Les 12 filières de 60 casiers sont remontées une à une. Chaque casier est vidé, on ne garde que les bulots. Ils sont dirigés vers la trieuse. Les plus petits repartent à la mer immédiatement. Les bulots commercialisables sont stockés en grêle (caisse). On boëtte les 60 casiers vides un par un. Quand la filière est prête, elle est rangée sur le pont pour être refilée. Elle sera remise à l'eau au lieu et au moment voulu. Cette manipulation est répétée 12 fois. Après quoi, on nettoie le pont en faisant route vers Carteret. Mon grand-oncle nous attend pour décharger les bulots dans son camion, ils seront livrés à un mareyeur.
Depuis quelques années, les pêcheurs constatent une baisse inquiétante de la ressource. Pour l'avenir, les pêcheurs recherchent des solutions au sein du comité des pêches. Mon père en est le co-président pour la zone Nord. Il participe à des réunions pour mettre en place des mesures de protection de la ressource. Les pêcheurs ont décidé de restreindre les quotas à 210 kg par personne embarquée. Malgré tout, aucun bateau ne parvient à faire son quota. Le comité propose d'ajouter 1 mois de fermeture ou de fermer la pêche tous les vendredis. Actuellement, le bulot est fermé en janvier pour la reproduction. Ces règles sont propres à la côte Ouest. Régulièrement, mon père participe à une campagne prospection avec le comité des pêches en collaboration avec le SMEL pour évaluer la qualité de la ressource.
Les pêcheurs sont conscients de la grande diminution de la ressource. Les prix élevés permettent aux entreprises d'être toujours rentables. Chacun essaye de trouver des solutions pour l'avenir. Certains bateaux attendent des licences pour diversifier leur pêche et devenir polyvalents.
Anaël Blondel, 1re CGEMP
Depuis quelques années, les pêcheurs constatent une baisse inquiétante de la ressource. Pour l'avenir, les pêcheurs recherchent des solutions au sein du comité des pêches. Mon père en est le co-président pour la zone Nord. Il participe à des réunions pour mettre en place des mesures de protection de la ressource. Les pêcheurs ont décidé de restreindre les quotas à 210 kg par personne embarquée. Malgré tout, aucun bateau ne parvient à faire son quota. Le comité propose d'ajouter 1 mois de fermeture ou de fermer la pêche tous les vendredis. Actuellement, le bulot est fermé en janvier pour la reproduction. Ces règles sont propres à la côte Ouest. Régulièrement, mon père participe à une campagne prospection avec le comité des pêches en collaboration avec le SMEL pour évaluer la qualité de la ressource.
Les pêcheurs sont conscients de la grande diminution de la ressource. Les prix élevés permettent aux entreprises d'être toujours rentables. Chacun essaye de trouver des solutions pour l'avenir. Certains bateaux attendent des licences pour diversifier leur pêche et devenir polyvalents.
Anaël Blondel, 1re CGEMP