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Gaza, un désastre humanitaire
Cette année, le Prix Bayeux a mis en avant une exposition sur Gaza réalisée en partenariat avec Médecins Sans Frontières : “We did what we could”.
Le 7 octobre 2023 à 6h30 (heure locale), une attaque “surprise” du Hamas palestinien contre Israël commence. Des milliers de roquettes sont tirées. Le Hamas a infiltré des combattants. Depuis rien ne semble plus pouvoir arrêter le déferlement de violence. Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, riposte et dit : “Nous sommes en guerre, il ne s'agit pas d'une simple opération ou d'un cycle de violence, mais bien d'une guerre". D'intenses frappes aériennes tombent sur Gaza en milieu de matinée. Des centaines de civils fuient les zones de combat. Elle est devenue une enclave à ciel ouvert. Cette région, fragilisée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, subit de nouveau des violences inouïes : 2000 personnes tuées et 250 kidnappées.
Des conditions sanitaires catastrophiques Sortir ou rentrer de cette zone est devenu presque impossible pour la population, la presse ou encore les aides humanitaires, comme Médecins Sans Frontières (MSF).
L'exposition “We did what we could” présente la situation que vivent les soignants de l’ONG (Organisation Non Gouvernementale) dans la Bande de Gaza. Ces médecins évoquent et dénoncent de nombreuses attaques non justifiées de l'armée Israélienne sur des zones humanitaires comme l'hôpital Al Awda.
Les photos des bombardements, des vidéos d’horreurs et des témoignages MSF informent et alertent sur la situation actuelle de la population.
Tout cela est retranscrit à travers les yeux des soignants qui se trouvent en première ligne de ce conflit. L’association rappelle qu’ils ont “l'habitude de pratiquer la médecine dans des contextes précaires” mais qu' à Gaza ils sont confrontés “à des situations d’une gravité rare”. Les aides soignants ne savent plus comment agir face aux conditions d'hygiène épouvantables et au matériel médical qui devient rare. Ils vivent dans des conditions de plus en plus inhumaines, il est difficile de ne pas craquer face à cette misère.
Interdire l'aide humanitaire Ce désastre humanitaire ne fait que s’aggraver avec l’interdiction récente par les Israéliens des activités de l’agence UNRWA, l' Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Le 28 octobre 2024, deux projets de loi interdisent toutes aides humanitaires sur ce territoire. Ils compromettent encore une fois l'accès à des conditions de vie salubres pour la population. Depuis le début du conflit, près de 42000 Palestiniens ont été victimes des représailles de l’armée israélienne.
Cette exposition marque profondément les esprits. On en ressort troublé, insurgé et furieux face aux conditions d'accès réduites voir impossibles pour l'aide humanitaire internationale mais aussi face au sort réservé à la population victime d'acharnement quotidien.
Maïwenn Collen
Léonie Brizard