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9 décembre 1905-9 décembre 2023 : 118 ans de laïcité

Portraits de V. Hugo (1802-1885), par Sarah Decreuse, 3ème, Collège Prévert et Ewen Bouquet, 1ère Afto, Lycée Pesquet (Crédit photo : tinard youri)
Victor Hugo a connu toutes les opinions. Jeune, il était partisan de la monarchie. Il est devenu "Pair de France", c'est-à-dire l'égal du roi. Il siégeait avec les aristocrates. Les rois l'ont flatté. Puis il a changé. Au nom de la liberté d'expression au théâtre, il a combattu la censure que le gouvernement royaliste de l'époque souhaitait imposer aux auteurs. Lors du coup d’État de Décembre 1851 contre la IIème République, il prend fait et cause pour celle-ci, au nom de la liberté. Victor Hugo s'est alors réfugié tout près de chez nous à Guernesey puis à Jersey. Il y a composé Les Misérables, La Légende des siècles. Plusieurs fois, Napoléon III tente de le faire revenir en France mais il refuse tant que la liberté n'est pas restaurée. Au retour de la République, dans les années 1870, il rentre d'exil. Sa phrase "l’Église chez elle, L’État chez lui , " est connue car elle préfigure la laïcité française. La religion, les croyances doivent être garanties mais elles ne peuvent garder ostensiblement leur place dans les locaux de la République. C'est ainsi qu'il n'y a pas de croix ou autres signes religieux dans les salles de classe. Chacun est libre de pratiquer son culte sans que personne n'ait à imposer à un élève ou à un professeur d'être assigné à une croyance particulière. V. Hugo a beaucoup changé d'avis. Nous avons aussi le droit d'avoir une croyance, puis d'y renoncer pour une autre ou pour aucune autre. La République garantit cette liberté. La séparation des églises et de l'Etat est donc une loi de liberté permettant à chaque individu de voir reconnaître sa liberté de conscience comme absolue et d'exercer son culte, dans la limite définie par l'ordre public. Sarah et Ewen ont donné deux versions de Victor Hugo : l'une d'après un portrait de l'époque et l'autre en s'inspirant de la culture japonaise. C'est bien la preuve de la modernité de Victor Hugo et de la laïcité.
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