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Ahou Daryaei ou l'icône de courage
La quête d'émancipation d'une femme injustement punie par la société iranienne...
A Téhéran, le samedi 2 novembre 2024, Ahou Daryaei, une jeune étudiante de 30 ans en langue française à l'Université islamique Azad de la capitale, a marqué le monde entier par son acte de bravoure et de résistance. Elle s'est en effet déshabillée pour protester contre les restrictions vestimentaires de son pays, après avoir été brutalisée par des agents de sécurité pour port "incorrect" du hidjab, voile obligatoire pour les femmes musulmanes d'Iran. Durant cette altercation, une milice islamiste chargée de la sécurité d'Iran, lui aurait déchiré ses vêtements pour violation des règles du hidjab. La situation empire lorsqu'Ahou retire ses vêtements restants et s'assoit dans la cour de l'université en signe de rébellion. La jeune femme continue sa revendication en marchant dans les rues de Téhéran, pieds nus et en sous-vêtements. Les images ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, aussi bien en Iran que dans le monde entier, faisant d'elle un symbole de détermination et de force. Ahou Daryaei a finalement été arrêtée par des hommes en civil pour "comportement immoral" selon les autorités iraniennes.
Des règles de vie exigeantes Pour rappel, le code vestimentaire d'Iran (la charia) impose aux femmes de se couvrir toutes les parties du corps, à l'exception des mains, des pieds et du visage, et ce, en public. Un acte téméraire d'Ahou Daryaei qui, depuis les manifestations nationales de septembre 2022, suite à la mort de Mahsa Amini, a poussé un nombre considérable de femmes à s'émanciper activement des lois du pays sur le port obligatoire du voile. Ce mouvement d'un courage et d'une puissance sans nom, a vu des milliers de femmes retirer leur hidjab publiquement, se couper les cheveux ou encore manifester pour la liberté féminine. En dépit de leur contribution saillante pour faire évoluer leur pays, les arrestations et exécutions n'ont pas cessé. Selon l'organisation américaine Foundation for Defense of Democracies, en 2023, 552 manifestants ont été tués, dont 73 mineurs, 21 100 personnes ont été arrêtées. Signe d'une société iranienne inexorablement clivante.
Les conséquences de l'arrestation d'Ahou Daryaei demeurent incertaines. Les sources les plus fiables craignent pour son état de santé allant jusqu'à mentionner son internement en hôpital psychiatrique. Amnesty International, une organisation qui oeuvre pour la défense des droits de l'homme, a demandé sa "libération immédiate et inconditionnelle" et imposé une enquête nécessaire sur les violences qui lui ont été infligées.
Femme, Vie, Liberté Finalement, le 19 novembre, la justice iranienne s'est montrée clémente envers la jeune femme et a décidé de ne pas la poursuivre, en raison d'un diagnostic "maladif" établi par l'hôpital psychiatrique. Ayou Daryaei a pu rentrer chez elle, auprès de sa famille. Pour toutes les femmes du monde, elle est un modèle de force, d'héroisme et d'ardeur, : "Femme, Vie, Liberté".
Faustine LECOINTRE, P03
Des règles de vie exigeantes Pour rappel, le code vestimentaire d'Iran (la charia) impose aux femmes de se couvrir toutes les parties du corps, à l'exception des mains, des pieds et du visage, et ce, en public. Un acte téméraire d'Ahou Daryaei qui, depuis les manifestations nationales de septembre 2022, suite à la mort de Mahsa Amini, a poussé un nombre considérable de femmes à s'émanciper activement des lois du pays sur le port obligatoire du voile. Ce mouvement d'un courage et d'une puissance sans nom, a vu des milliers de femmes retirer leur hidjab publiquement, se couper les cheveux ou encore manifester pour la liberté féminine. En dépit de leur contribution saillante pour faire évoluer leur pays, les arrestations et exécutions n'ont pas cessé. Selon l'organisation américaine Foundation for Defense of Democracies, en 2023, 552 manifestants ont été tués, dont 73 mineurs, 21 100 personnes ont été arrêtées. Signe d'une société iranienne inexorablement clivante.
Les conséquences de l'arrestation d'Ahou Daryaei demeurent incertaines. Les sources les plus fiables craignent pour son état de santé allant jusqu'à mentionner
Femme, Vie, Liberté Finalement, le 19 novembre, la justice iranienne s'est montrée clémente envers la jeune femme et a décidé de ne pas la poursuivre, en raison d'un diagnostic "maladif" établi par l'hôpital psychiatrique. Ayou Daryaei a pu rentrer chez elle, auprès de sa famille. Pour toutes les femmes du monde, elle est un modèle de force, d'héroisme et d'ardeur, : "Femme, Vie, Liberté".
Faustine LECOINTRE, P03