Hugo, l'homme aux luttes visionnaires

"Aimer c'est agir".
Victor Hugo en 1876. (Crédit photo : CC BY 2.0 Cassowary Colorizations)
Nous sommes le 1er juin 1885 quand la foule se rassemble le long des Champs-Élysées. Ils ne sont venus que pour le voir, le voir lui ! Feu Victor Hugo est dans un corbillard de "pauvre" selon son souhait ; 50000 livres de son testament seront données aux personnes les plus démunies de Paris. Les derniers mots qu'il coucha sur le papier furent "Aimer c'est agir" et il avait agi pour le peuple francais tout entier. Même si ses ennemis étaient légion, d'aucuns n'osaient douter une seconde du patriotisme impartial de l'écrivain et homme politique. Mais revenons un peu en arrière...
Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. C'est un jeune bourgeois, son père est un général de l'Empire et sa mère une bourgeoise nantaise. Une famille aux idées véritablement contraires au Victor Hugo que nous connaissons. À l'âge de 15 ans, c'est déjà un jeune poète qui participe à de nombreux concours réussissant à remporter le prix à chaque fois, excepté le concours organisé par l'Académie francaise. Pour gagner un peu d'argent afin de payer la dote pour épouser son amie d'enfance et amour de toujours Adèle Foucher, il fonde un journal ultraroyaliste et conservateur. Le roi lui paye alors une pension annuelle qui saura l'aider dans son idylle.
L'homme politique Aussi étonnant que cela puisse paraître, il fût, dans sa jeunesse, un fervent royaliste puis un bonapartiste, sûrement à cause de l'influence importante de ses parents. En 1848, il entre à l'Assemblée nationale et soutient un candidat controversé, Louis Napoléon Bonaparte. En 1849, à l'avènement de la Constitution, il est élu représentant à l'Assemblée législative. C'est véritablement à partir de ce moment que l'homme que nous connaissons bien, se dressant contre la misère et les injustices, apparaît. Il se positionne très vite contre les mesures conservatrices du gouvernement républicain et, de facto, devient l'un des opposants les plus importants de Louis Napoléon Bonaparte récemment élu. Il dira même pour qualifier la politique qu'il méprise : "Police partout, justice nulle part !" Durant la suite de sa carrière politique, il lutte contre la peine de mort et défend l'idée d'une Europe unifiée... Un véritable visionnaire ! Il défend maintes fois les droits des femmes et la séparation de l'Église et de l'État. Sous l'Empire de Napoléon III, il s'exile à Guernesey et critique avec un certain sarcasme le régime. À la fin de l'Empire, il revient en France et finit ses jours dans un hôpital privé en 1885. Une figure importante du combat républicain était morte. Les obsèques nationales furent décidées et approuvées à la quasi majorité. Signe de la popularité qu'il avait déja à l'époque. Ses combats auront fondé le socle de nombreuses idéologies et institutions que nous connaissons aujourd'hui.
Titouan AMIC P04

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