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Militantisme écologique ou vandalisme ?
Depuis octobre 2022, les peintures aspergées font la une des actualités. Que ce soit à Vienne, à Londres ou encore à Melbourne, les militants écologistes sont prêts à tout pour replacer la question du changement climatique sur le devant de la scène...
"Qu'est-ce qui a le plus de valeur, l'art ou la vie ?" C'est le message revendiqué par les deux militantes écologistes du mouvement Just Stop Oil (groupe militant pour le climat au Royaume-Uni), après avoir aspergé de sauce tomate Les Tournesols de Vincent Van Gogh. Il faut dire que l'urgence climatique inquiète de plus en plus d'ONG et de mouvements sociaux qui tentent à travers différentes actions radicales, d'alerter contre les industries pétrolières notamment.
Un avis général hostile Dans le milieu politique, ces actions sont perçues comme du vandalisme, comme un manque total de respect pour l'artiste et ses œuvres. La ministre allemande Ursula Nonnemacher affirme que « La lutte contre la crise climatique ne sera pas renforcée par des attaques contre des tableaux célèbres ». La majorité de l'opinion publique suit cette voix et s'interroge sur le rapport réel entre crise climatique et art. Sur les réseaux sociaux, les internautes s'indignent et dénoncent ces actes comme choquants ou irrationnels à travers des milliers de réactions. Ainsi, certaines personnalités tel qu'Aurélien Véron, élu au Conseil de Paris, en viennent à comparer cette forme de militantisme à du terrorisme.
Des actions qui décrédibilisent ? Malgré de nombreux avis hostiles, un autre avis consiste à faire pencher la balance. Pour certains, il s'agit d'une bonne cause mais d'une mauvaise action. En effet, les jeunes se sentent de plus en plus concernés par les enjeux climatiques et souhaitent que ces derniers soient d'avantage représentés sur le plan international. Ainsi, d'après certains élèves de terminale, ces actions radicales décrédibilisent la cause environnementale, le risque étant que l'opinion publique voit ensuite d'un mauvais oeil les militants qui œuvrent pour cette lutte.
Un débat contrasté Quelques personnes restent tout de même ouvertes à ce type d'action. C'est le cas de Cyril Dion, réalisateur écologiste et membre de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui estime que ces jeunes "ont vraiment bien fait de lancer cette action". Dans une interview réalisée par l'INA (Institut National de l' Audiovisuel), il pointe le paradoxe selon lequel les individus considèrent la représentation de la nature, plus sacrée que la nature elle-même. Il termine en expliquant que les catastrophes climatiques qui nous menacent sont très peu mises en avant. Or elles le deviennent avec de tels actes très médiatisés qui relancent ainsi le débat environnemental.
Nell LEGRAND, T03
Un avis général hostile Dans le milieu politique, ces actions sont perçues comme du vandalisme, comme un manque total de respect pour l'artiste et ses œuvres. La ministre allemande Ursula Nonnemacher affirme que « La lutte contre la crise climatique ne sera pas renforcée par des attaques contre des tableaux célèbres ». La majorité de l'opinion publique suit cette voix et s'interroge sur le rapport réel entre crise climatique et art. Sur les réseaux sociaux, les internautes s'indignent et dénoncent ces actes comme choquants ou irrationnels à travers des milliers de réactions. Ainsi, certaines personnalités tel qu'Aurélien Véron, élu au Conseil de Paris, en viennent à comparer cette forme de militantisme à du terrorisme.
Des actions qui décrédibilisent ? Malgré de nombreux avis hostiles, un autre avis consiste à faire pencher la balance. Pour certains, il s'agit d'une bonne cause mais d'une mauvaise action. En effet, les jeunes se sentent de plus en plus concernés par les enjeux climatiques et souhaitent que ces derniers soient d'avantage représentés sur le plan international. Ainsi, d'après certains élèves de terminale, ces actions radicales décrédibilisent la cause environnementale, le risque étant que l'opinion publique voit ensuite d'un mauvais oeil les militants qui œuvrent pour cette lutte.
Un débat contrasté Quelques personnes restent tout de même ouvertes à ce type d'action. C'est le cas de Cyril Dion, réalisateur écologiste et membre de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui estime que ces jeunes "ont vraiment bien fait de lancer cette action". Dans une interview réalisée par l'INA (Institut National de l' Audiovisuel), il pointe le paradoxe selon lequel les individus considèrent la représentation de la nature, plus sacrée que la nature elle-même. Il termine en expliquant que les catastrophes climatiques qui nous menacent sont très peu mises en avant. Or elles le deviennent avec de tels actes très médiatisés qui relancent ainsi le débat environnemental.
Nell LEGRAND, T03