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La laïcité rime avec égalité et fraternité

La laïcité, un fondement d'égalité pour la France qui l'a inscrit dans sa Constitution.
Manifestation pour la laïcité un 14 juillet. (Crédit photo : CC BY 2.0 Jeanne Menjoulet)
En France, la laïcité constitue un principe fondamental inscrit dans le Constitution de la IVe et Ve République.
Ce dernier repose sur l'application de la loi du 9 décembre 1905 qui garantit une séparation effective entre les Eglises et l'Etat respectant ainsi la liberté de conscience, permettant à chacun de choisir librement sa religion ou d'être athée tout en respectant autrui.
Journée nationale Cette disposition juridique prévient toute forme de discrimination et assure aux croyants comme aux non-croyants le même droit à exprimer leurs convictions sans contrainte ni répression. Dans ce contexte, on notera le fait que des droits attachés au principe de laïcité sont célébrés chaque année depuis 2021, le 9 décembre par la "Journée nationale de la laïcité". Pluralisme religieux et liberté de culte La France est un pays multiconfessionnel, c’est-à-dire un pays dans lequel plusieurs religions et croyances coexistent. Selon la loi de séparation des Eglises et de l’État de 1905 la République ne reconnaît ni ne finance aucun culte. Les agents du service public sont tenus à la neutralité religieuse et ne peuvent pas afficher leur appartenance.
Les citoyens sont traités également devant la loi, sans discrimination possible à cause de leur appartenance religieuse, réelle ou supposée. L’État n’intervient donc plus dans les affaires de l’Eglise et inversement. La religion n’a plus qu’un rôle consultatif, qui ne vaut pas plus que celui de n’importe quel citoyen. Dans les débats sociétaux tels que la fin de vie, la contraception ou l’évolution de la famille, la question religieuse n’a ainsi plus aucun moyen de pression.
Charte affichée Cette séparation permet à chacun d’exprimer librement ses opinions sans crainte de discrimination religieuse.
La laïcité garantit ainsi la liberté de conscience et de pensée qui sont les droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
La mise en place de la laïcité dans l’enseignement public par la loi Jules Ferry de 1882, prolongée par la Charte de 2013 fait de l’école un véritable lieu de laïcisation. La IIIe République adopte un ensemble de mesures visant à soustraire l’influence de la religion. Aujourd’hui cette charte est affichée dans toutes les écoles de France.
Les élèves sont égaux Ce principe rend tous les élèves égaux et favorise le vivre-ensemble pour apprendre dans les meilleures conditions possibles. En 1989 dans un établissement scolaire de Creil « L’affaire du foulard » a pris une ampleur considérable dans les médias. Deux élèves musulmanes ont refusé de retirer leur foulard islamique. Cette affaire interroge en effet sur les principes et les limites de la laïcité. Elle a pour conséquence la loi de mars 2004 qui interdit «  le port de tenues et signes religieux ostensibles dans les infrastructures publiques ».
Modèle français
La laïcité garantit bien la liberté d’opinion. La loi laïcisation de l’état civil de 1792 et la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 permettent d’assurer un cadre neutre pour tous mais aussi un traitement équitable pour chaque citoyen quelle que soit sa religion.
On peut dire que le modèle français est plutôt favorable à une certaine idée universelle du vivre-ensemble démocratique qui protège efficacement nos droits fondamentaux. Même si, parfois, ces valeurs sont complexes à appliquer dans notre société moderne.
Rose-Merline LE DALL-JOSEPH.
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