La transition démocratique en Espagne

L'Espagne passe d'un régime autoritaire à une monarchie constitutionnelle.
Franco et Juan Carlos. (Crédit photo : CC0 Domaine public - Anefo)

1975. Le général Franco, dictateur soutenu par l'armée et l'Eglise, qui dirige l'Espagne depuis quarante ans sous un régime autoritaire, meurt. Le roi Juan Carlos Ier en succédant à Franco joue un rôle majeur dans la transition démocratique en nommant un premier ministre libéral : Adolfo Suarez. Après sa disparition, les craintes d'une nouvelle guerre civile se sont avérées infondées.
La transition démocratique Après plusieurs décennies de dictature sous le régime de Franco, les Espagnols sont arrivés à mettre en place des institutions solides. De plus, la royauté a été maintenue et intégrée à la démocratie instituant ainsi une monarchie constitutionnelle avec un parlement appelé Cortes. Malgré une tentative de coup d'Etat militaire, dirigé par le lieutenant-colonel Antonio Tejero, le gouvernement reste en place et le Congrès des députés ouvre le second vote d'investiture du président. Après la mise en place de ce régime, une constitution a été approuvée majoritairement par un référendum en 1978.
L'héritage Aujourd'hui, l'Espagne est considérée comme l'un des régimes démocratiques les plus stables d'Europe, mais l'héritage du franquisme continue de peser sur la société espagnole.
L'une des conséquences les plus visibles est le maintien de la mémoire de la dictature dans l'espace public. Bien que de nombreux monuments liés à Franco sont démolis, certains restent encore debouts, témoins de la période sombre de l'histoire espagnole. Les débats sur la manière de traiter la mémoire de la dictature restent vifs, avec des opinions divergentes sur la façon de gérer les vestiges du franquisme.
Les cicatrices De plus, le franquisme laisse des cicatrices profondes dans la société espagnole. Des milliers de personnes ont été persécutées, emprisonnées, torturées et assassinées. Leurs descendants continuent de souffrir de ces exactions. L'Espagne prend des mesures pour réhabiliter les victimes, mais le chemin vers la réconciliation est encore long.

Malgré ces défis, l'Espagne fait des progrès considérables en matière de démocratie. La transition démocratique permet d'établir un système politique pluraliste, avec des partis politiques variés, un système judiciaire indépendant et un système médiatique libre. La société espagnole est de plus en plus pluraliste et inclusive, avec une reconnaissance croissante des droits des minorités.
Alors que le pays poursuit son engagement en faveur de la démocratie, il est important pour la société espagnole de continuer à affronter les défis liés à l'héritage de la dictature et de travailler à construire une société plus juste et plus équitable pour tous.
Efflam QUEFFELEC
et Aymeric DELOMEL.
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