A quand la fin du harcèlement de rue ?

Illustration (Crédit photo : Dessins Miss Lilou - Overblog)
Témoignage anonyme : «  J'avais 14 ans. Un jour, je rentre dans le bus et m’assois, j'entends trois gars : « sale c*** », « dans la c*** », « sale p*** ». Au début je trouvais ça pitoyable et je faisais comme de rien, je remettais mes écouteurs, le son à fond, je n’ai rien dit. Pas réagi. J’avais honte de moi, je me suis sentie rabaissée, nulle. J’étais seule. Je repense au chauffeur qui n’a absolument pas réagi. »
Des sifflements, des remarques sexistes, des interpellations et insultes, voire des attouchements de la part d'un inconnu, illustrent des comportements dont les femmes sont les premières victimes dans les espaces publics, les bars... Toutes ces attitudes intimidantes, insistantes, humiliantes, menaçantes et insultantes sont constitutives de harcèlement.
Séduction ou harcélement ? Nombre de femmes baissent la tête, ne répondent pas, changent de trottoir par peur et finissent même par s'habiller différemment. Les persécuteurs ne comprennent pas ce qu'on leur reproche. Pour eux, ces faits revêtent plus de compliments inoffensifs, même d'un goût secret des femmes pour se faire harceler. Elles inciteraient même consciemment les hommes à les importuner en s'habillant d'une façon dite provoquante.
Aujourd'hui les femmes refusent ces actes et portent plainte, témoignent dans les médias ou sur le web. Des associations militent pour que cessent ces comportements destructeurs.
Alexia BLOUET,
Mathilde CHAMPAGNE
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