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Vision d'orient : quand la photographie nous fait voyager !

« Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur ! » Cette phrase est signée Henri Cartier-Bresson, le photojournaliste et dessinateur français décédé en 2004.
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Cette année, le thème du Festival Photo La Gacilly portait sur l’orient. Chaque artiste, à travers ses photos, racontait sa vision de cette partie du monde.
Chaque année depuis bientôt vingt ans, cet événement réunit les visiteurs dans la jolie petite ville de la Gacilly (Morbihan), pour leur permettre de découvrir des photographies portant sur un sujet précis. Ces amateurs de la photographie reviennent chaque année de plus en plus nombreux, les précédentes expositions les ayant conquis.

A notre question, Quelle est pour vous la définition de la photographie ?, ils répondent :

« Comme la peinture et la musique, la photographie est un art derrière lequel une âme insuffle une réalité trop dure à supporter sur la pellicule, et qui donne le choix aux spectateurs de l''interpréter comme il le souhaite.  » affirme Julie, 28 ans.

« Comme un tatouage, elle marque une image qui peut être vraie ou fausse, mais qui reste authentique. C’est une trace, qui raconte parfois une histoire, qui frappe et marque les consciences. Ce n’est pas seulement prendre un appareil photo et déclencher le flash, mais une création à part entière.  » ajoute Paul, 32 ans.

« Elle a la capacité, de saisir un moment de réalité et de le fixer. Une photo peut être intime, elle ne fige pas toujours un instant, mais raconte toujours une histoire.  » explique Anne, 40 ans.

« Celle d’une culture, celle d’une personne, celle d’un événement ; qui font ressentir et vivre des émotions. Enfin, une photographie est un coup de poing, elle marque !  » renchérit Victor, 22 ans.

Certaines œuvres ont tout particulièrement touché les visiteurs, de par leur histoire, leurs symboliques et leurs sujets.

La place des femmes était au centre de cette exposition. Cela fait donc réfléchir sur le monde actuel et sur la position que les humains y occupent.
Gohar Dashti,
une artiste engagée
Une femme iranienne, Gohar Dashti, s'est emparée de la photographie pour raconter une histoire, celle de femmes et d' hommes d'Iran, qui subissent depuis de nombreuses années des guerres et des révolutions. Vivant aujourd'hui aux États Unis, elle est reconnue en tant qu'artiste internationale pour son travail.

Interrogée lors d'une interview, sur ce qu'il lui a donné envie de devenir photographe, Gohar Dashti explique que sa passion pour cet art est née durant ses années lycée.
Puis, malgré une hésitation entre le cinéma et la photographie, elle continuera à pratiquer cet art à l’université. Selon elle, ses photos se rapprochent parfois du cinéma. Comme une mère est incapable de choisir entre ses enfants, elleaussi ne peut désigner sa photo préférée ! Gohar Dashti ne prend pas ses photos, elle les créée en puisant dans son inspiration. Il lui arrive parfois d’utiliser des modèles et de créer un cadre. En ce moment, elle participe à un travail collaboratif sur des motifs géométriques inspirés de l’Islam et de la nature. Ce projet, Near and Far, était en partie présent au festival de la Gacilly.
Dans son exposition, Fragments de mémoires, elle met en lumière la souffrance, la détermination, la persévérance et la survie de son peuple qui subit depuis de nombreuses années des conflits.

Cette série de photos était très touchante, puisque Gohar Dashti a réussi à exposer le quotidien violent des Iraniens de manière artistique. Cela crée des œuvres bouleversantes, qui marquent les esprits. Aya CHIBANI et Jeanne MANIC
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