Soudan, les humanitaires s'alarment

Depuis presque qu’un an maintenant, le Soudan fait face à une guerre civile.
Des femmes qui ont fui la guerre au Soudan attendent une distribution d'aide internationale au camp de réfugiés d'Ourang, près de la ville d'Adre, le 15 août 2023 dans l'est du Tchad (Crédit photo : AFP/Archives / Mohaned BELAL)

Depuis avril 2023, une nouvelle guerre civile a éclaté au Soudan. D’ un côté l’armée au pouvoir, dirigée par le général Burhane ; de l’autre les forces de soutien rapide (FSR), organisation paramilitaire avec à sa tête le général Dalgo. Les deux acteurs peuvent compter chacun sur des soutiens extérieurs, l’Egypte pour Burhane, les Emirats Arabes Unis pour les FSR.Ce conflit est principalement localisé à Khartoum, la capitale qui ressemble désormais à un vrai champ de bataille et dans la région du Darfour, à l'Ouest du Soudan. Depuis le début du conflit les violences n’ont cessé, attaques aériennes, bombardements, tirs...
Aujourd’hui, le bilan est assez lourd. On compte plus de 9 000 morts, et plus de 7,1 millions de déplacés, qui fuient dans les pays voisins, particulièrement au Tchad.
Un désastre humanitaire La crise sanitaire s’aggrave dans le pays. Plus de la moitié des habitants ont besoin d’aide. Les combats se déroulent dans des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique : Inondations ou encore fortes périodes de sécheresse ont des conséquences désastreuses.
La perte importante des récoltes complique encore plus la vie des familles. Elle affecte des centaines de milliers de personnes, notamment des enfants.
Aujourd’hui, 700 000 enfants souffrent de malnutrition. S'ajoutent des maladies comme le choléra ou la rougeole, entraînant des besoins de traitements vitaux, alors qu’environ 70 % des hôpitaux sont pillés ou détruits.
En ville, les services sont désormais très limités. Les établissements encore ouverts manquent de matériel pour soigner la population. L'eau courante, l'électricité, les réseaux téléphoniques et internet sont également défaillants. C’est pourquoi, au-delà des frontières, les organismes humanitaires tirent la sonnette d’alarme, en particulier au Soudan du Sud, où 200 000 femmes et enfants sont arrivés épuisés en manque de soin et d'eau. Avec des tentatives de négociations jamais abouties, des généraux qui demandent de rester concentrés sur la guerre et des trêves jamais respectées, le conflit désastreux au Soudan semble sans issue.
Anaïs PESQUET,
Maëlys MAILLARD,
Ambre BEJOT.
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