Journal des Lycées > L'actualité des lycées
> Seine-Maritime > Lycée Georges Brassens > Les articles > Îles Chagos, la fin d'une injustice
Îles Chagos, la fin d'une injustice
Le 3 octobre, le Royaume Uni et l'île Maurice ont trouvé un accord sur la souveraineté de l'archipel des îles Chagos dans l'océan Indien, une victoire du droit international.
Après plus de 64 ans de conflictualité, des pourparlers ont enfin abouti entre le Royaume-Uni, les États-Unis et l'île Maurice au sujet de la restitution des îles Chagos aux Mauriciens. Un traité devrait bientôt être signé. Un long contentieux
Tout débute en 1965 lorsque le Royaume-Uni détache les îles Chagos de l'île Maurice, alors colonie, pour créer le territoire britannique de l'océan Indien (BIOT). À l'époque, les États-Unis s'intéressent déjà aux îles, notamment celle de Diego Garcia. Sa localisation permet un contrôle des grandes routes maritimes par lesquelles affluent hydrocarbures et matières premières. En 1966, Washington et Londres signent un accord la mettant à disposition des Américains pour une durée de 50 ans. Au début des années 1970, les Britanniques déportent plus de 2 000 Chagossiens des îles vers l'île Maurice et les Seychelles afin de créer une base militaire américaine (elle a notamment servi durant la première guerre du Golfe en 1991 ou la guerre en Irak de 2003). En 2016, le bail entre Londres et Washington a été prolongé jusqu'en 2036.
Dans les années 1990, les Chagossiens lancent une multitude de recours en justice devant les tribunaux britanniques et internationaux. Bien que rejeté par la Chambre des Lords en 2008, l'ONU réagit en 2019 et adopte une résolution non contraignante indiquant que le Royaume-Uni doit renoncer au contrôle des îles.
La paix à quel prix ? Cependant, tout n'est pas gagné pour les Chagossiens. Bien qu'ils puissent retourner sur leurs îles, celle de Diego Garcia leur reste interdite. L'accord stipule qu'ils devront être relogés sur des îles à plus de 100 milles nautiques de la base militaire américaine. Au cœur des discussions, Américains et Britanniques exigent que leur contrôle soit total sur cette dernière.
Des enjeux internationaux La sauvegarde de la base militaire est d'autant plus cruciale que l'influence de la Chine grandit. Ce conflit n'est pas non plus sans rappeler celui des îles Malouines, qui a conduit, en 1982, à une guerre entre la Grande-Bretagne et l'Argentine qui contestait la souveraineté britannique des îles. Londres maintient que les Chagos ne sont pas les Malouines.
Margaux PONTHIEUX,
Victoria HADFIELD.
Dans les années 1990, les Chagossiens lancent une multitude de recours en justice devant les tribunaux britanniques et internationaux. Bien que rejeté par la Chambre des Lords en 2008, l'ONU réagit en 2019 et adopte une résolution non contraignante indiquant que le Royaume-Uni doit renoncer au contrôle des îles.
La paix à quel prix ? Cependant, tout n'est pas gagné pour les Chagossiens. Bien qu'ils puissent retourner sur leurs îles, celle de Diego Garcia leur reste interdite. L'accord stipule qu'ils devront être relogés sur des îles à plus de 100 milles nautiques de la base militaire américaine. Au cœur des discussions, Américains et Britanniques exigent que leur contrôle soit total sur cette dernière.
Des enjeux internationaux La sauvegarde de la base militaire est d'autant plus cruciale que l'influence de la Chine grandit. Ce conflit n'est pas non plus sans rappeler celui des îles Malouines, qui a conduit, en 1982, à une guerre entre la Grande-Bretagne et l'Argentine qui contestait la souveraineté britannique des îles. Londres maintient que les Chagos ne sont pas les Malouines.
Margaux PONTHIEUX,
Victoria HADFIELD.