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L'Essequibo, au cœur d'un conflit frontalier
Depuis 1966, le Venezuela et le Guyana se disputent la région de l'Essequibo. La tension s'est ravivée suite à la découverte d'énormes gisements pétroliers.
L'Essequibo, est un fleuve séparant deux pays d'Amérique du Sud, le Guyana, ancienne colonie britannique et le Venezuela. C'est aussi le nom d'un vaste territoire sous souveraineté du Guyana que le Venezuela revendique depuis longtemps.
D'où vient ce différend frontalier ? Le Venezuela revendique de longue date l'Essequibo. Depuis son indépendance, le Venezuela voit le fleuve Essequibo comme sa frontière naturelle. Or, cette frontière est faiblement entretenue car la région est très peu peuplée et donc peu aménagée. En 1840, les Britanniques installés depuis le XVIIe siècle au Guyana, modifient le tracé de la frontière et s'emparent de l'Essequibo en dépit des protestations vénézueliennes alors soutenues par les États-Unis. Au moment de l'indépendance du Guyana, en 1966, les négociations engagées pour résoudre ce différend n’aboutissent pas et les revendications vénézuéliennes sont gelées. La découverte récente d’énormes gisements de pétrole a ravivé le conflit frontalier et les revendications du Venezuela sur ce territoire au risque de l'escalade militaire.
Une annexion par la force ? Le 3 Décembre 2023 un référendum a été organisé par le président vénézuélien Nicolas Maduro pour récupérer l'Essequibo. Malgré la victoire écrasante du "oui", il est hors de question pour le Guyana de reconnaître ce résultat. Le président guyanien, Irfaan Ali, a assuré qu'"il n'y a rien à craindre dans les heures, les jours et les mois à venir", soulignant que le pays dispose d'un vaste soutien international. Il a appelé le Venezuela à "la maturité et la responsabilité".
La décision du Royaume-Uni, fin décembre, d’envoyer dans les eaux guyaniennes un navire de guerre, le HMS Trent, afin de soutenir le pays a déclenché la colère de Nicolas Madura et aggravé la tension entre les deux pays. Pour autant, l'hypothèse d'une annexion de l'Essequibo par la force semble "peu probable" pour Thomas Posado, chercheur à l'ERIAC. "Le Venezuela est un état en crise et n'a pas suffisamment d'aide au sein de la communauté internationale pour déclencher un conflit de ce type", estime le spécialiste. Selon lui, l'hypothèse la plus probable est "l'enlisement du conflit".
Ethan HUCHER.
D'où vient ce différend frontalier ? Le Venezuela revendique de longue date l'Essequibo. Depuis son indépendance, le Venezuela voit le fleuve Essequibo comme sa frontière naturelle. Or, cette frontière est faiblement entretenue car la région est très peu peuplée et donc peu aménagée. En 1840, les Britanniques installés depuis le XVIIe siècle au Guyana, modifient le tracé de la frontière et s'emparent de l'Essequibo en dépit des protestations vénézueliennes alors soutenues par les États-Unis. Au moment de l'indépendance du Guyana, en 1966, les négociations engagées pour résoudre ce différend n’aboutissent pas et les revendications vénézuéliennes sont gelées. La découverte récente d’énormes gisements de pétrole a ravivé le conflit frontalier et les revendications du Venezuela sur ce territoire au risque de l'escalade militaire.
Une annexion par la force ? Le 3 Décembre 2023 un référendum a été organisé par le président vénézuélien Nicolas Maduro pour récupérer l'Essequibo. Malgré la victoire écrasante du "oui", il est hors de question pour le Guyana de reconnaître ce résultat. Le président guyanien, Irfaan Ali, a assuré qu'"il n'y a rien à craindre dans les heures, les jours et les mois à venir", soulignant que le pays dispose d'un vaste soutien international. Il a appelé le Venezuela à "la maturité et la responsabilité".
La décision du Royaume-Uni, fin décembre, d’envoyer dans les eaux guyaniennes un navire de guerre, le HMS Trent, afin de soutenir le pays a déclenché la colère de Nicolas Madura et aggravé la tension entre les deux pays. Pour autant, l'hypothèse d'une annexion de l'Essequibo par la force semble "peu probable" pour Thomas Posado, chercheur à l'ERIAC. "Le Venezuela est un état en crise et n'a pas suffisamment d'aide au sein de la communauté internationale pour déclencher un conflit de ce type", estime le spécialiste. Selon lui, l'hypothèse la plus probable est "l'enlisement du conflit".
Ethan HUCHER.