Le conflit israélo-palestinien se ravive

L'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre a brisé le statu quo israélo-palestinien.
Gaza sous les bombardements israéliens (Crédit photo : AFP / FADEL SENNA)
Les tensions entre Israël et le peuple palestinien existent depuis la création de l'État d'Israël en 1948. Le Hamas est l'organisation qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. Elle est considérée comme une organisation terroriste par l'Union Européenne et les États-Unis, mais est cependant soutenue financièrement par le Qatar et l'Iran. Sa branche armée, Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, a lancé une vaste attaque terroriste en Israël le 7 octobre dernier, ciblant notamment une reave party et faisant au moins 1400 morts et 220 otages. C'est l'attaque la plus meurtrière de l'histoire de l'État d'Israël.
"Écraser et détruire le Hamas" Caractérisée immédiatement de "guerre" par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, la riposte israélienne vise à la destruction du Hamas. "Tout membre du Hamas est un homme mort", a lancé M. Nétanyahou lors d’une première allocution solennelle. "Le Hamas, c’est Daech et nous allons l’écraser et le détruire comme le monde a détruit Daech", a-t-il ajouté après avoir qualifié l’attaque de "sauvagerie jamais vue depuis la Shoah". Le 9 octobre le gouvernement israélien a annoncé un siège complet de la bande de Gaza, coupant son approvisionnement en électricité, eau, gaz et stoppant l'importation de nourriture. Ce blocus est instauré en réponse à la prise d'otages de civils israéliens par le Hamas. En même temps, 300 000 réservistes ont été mobilisés et des dizaines de milliers de soldats déployés autour de la bande de Gaza en vue d'une intervention terrestre. L'ONU a rappelé que ce siège total est interdit par le droit international et a alerté sur l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza.
Une situation "humanitaire dramatique" à Gaza Avec une concentration de 2.4 millions de personnes sur 362km2, la population civile est très fortement touchée par les bombardements israéliens. Les hôpitaux ne sont pas épargnés et l'aide humanitaire peine à entrer dans la bande de Gaza. Ce n'est que le 21 octobre que les premiers convois humanitaires à Gaza arrivent par l'Égypte. Le bilan actuel est de plus de 10 000 morts palestiniens et environ 26 000 blessés. Plus d'un million de personnes ont été déplacées après la demande de l'armée israélienne de quitter le nord de Gaza.
La crainte d'un "embrasement régional" Tandis que les pays occidentaux affirment leur soutien à Israël, les pays arabes expriment leur soutien aux Palestiniens. La crainte est aujourd'hui à l'embrasement et à l'extension du conflit dans la région. Les présidents américain puis français, se sont successivement rendus en Israël afin de s'entretenir avec le gouvernement Nétanyahou et réaffirmer leur soutien tout en mettant en garde contre une invasion massive et une occupation de la bande de Gaza. Le président français a aussi rencontré le président de l'Autorité palestinienne, M. Abbas, afin de plaider pour une relance du processus de paix et une solution à deux États.
Liséa LEFEBVRE.
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