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Fast Fashion, la mode qui se démode vite

Ce phénomène qui incite à une consommation anti-écologique.
Ultra-Fast Fashion, un système basé sur la surconsommation (Crédit photo : Pexels - Ron Lach)
Zara, H&M, Bershka... les marques de fast fashion sont partout et bien parties pour s'imposer mondialement. Cette industrie de mode ultra-compétitive qui produit en masse et à moindre coût toucherait aujourd'hui environ 98 % des consommateurs selon une étude faite en 2021. Se considérer complice ou responsable de la "Fast Fashion" ne vient pas forcément à l'esprit. Et là est le principal problème de cette tendance ; elle est devenue tellement omniprésente qu'on ne la remarque plus.
Les origines du phénomène À l'origine, l'achat régulier de vêtements est une activité réservée aux familles aisées. Les enseignes considérées aujourd'hui comme de la fast fashion apparaissent pour la première fois vers les années 1990 en vue de démocratiser l'achat régulier de vêtements. Petit à petit, des marques qui ne présentent alors que deux collections par an se mettent à en présenter jusqu'à 36, alimentant ce cycle éternel d'achats compulsifs. Certaines franchises comme Cache-Cache se vantent même de proposer de nouvelles collections toutes les deux semaines !

Au travers de ce renouvellement continu, les marques ne se privent pas de créer chez le consommateur un sentiment d'urgence, de nécessité..
L'influence des marques Les marques de fast fashion puisent leur succès dans leur capacité à répondre rapidement à la demande du consommateur. Elles guettent les défilés, les célébrités et les réseaux sociaux afin d'anticiper les futures tendances. De plus, ces marques ont une présence conséquente sur les réseaux sociaux ; la publicité traditionnelle semble bien moins attrayante depuis l'arrivée des "hauls" et des contenus d'influenceurs sponsorisés par ces mêmes marques, qui ciblent les jeunes consommateurs.
Une mode jetable L'accessibilité des prix, les promos ainsi que les ventes flashs, sont idéales pour inciter à acheter toujours plus et toujours plus vite, au delà des besoins véritables.

Avant l'arrivée du phénomène, lorsque l'on achetait un vêtement c'était pour le garder longtemps car la prochaine occasion ne se présentait pas de sitôt. On faisait durer le
vêtement, on le réparait, on recousait.. Aujourd'hui, nous refaisons notre garde-robe presque tous les trois mois, et il est devenu commun de jeter un vêtement avant même que celui-ci ne montre de réels signes d'usure.

On pourrait penser qu'il n'y a là rien de grave et que nos vêtements servent par la suite à des personnes dans le besoin, mais avec les habits issus de la fast fashion, ce n'est pas le cas. En effet, leur qualité est si médiocre qu'ils ne peuvent être réutilisés et la grande majorité d'entre eux est jetée dans des décharges qui ne cessent de grossir. Environ 11kg de textiles sont jetés par personne chaque année.

Nous participons sans le vouloir au cercle vicieux qu'est la fast fashion. Or, des solutions existent. Par exemple, acheter en friperie et de seconde-main ou recoudre ses vêtements plutôt que les jeter à la moindre occasion. C'est un phénomène certes dévastateur, mais pas encore irréversible.
Clara BOUHOURD, T3.
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