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Féminicides : qu'en est-il aujourd'hui ?

En 2019, 149 femmes ont été tuées par leur conjoint, soit une hausse de 21 % par rapport à 2018.
Mémorial des victimes de violences conjugal à Paris, créé par les \
Selon l'OMS, un féminicide est la "contraction de « féminin » et « homicide » désignant le meurtre de femmes ou de jeunes filles lié au fait qu’elles soient des femmes. Le caractère genré du motif doit être présent". Les chiffres révèlent qu'en 2017, 87 000 femmes ont été tuées, dont 50 000 par un partenaire intime, et ce nombre ne cesse d'augmenter d'année en année.
Le cas de la France en 2020 Le confinement a vu apparaître une hausse des violences conjugales, et 102 femmes ont succombé sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Bien que ce nombre constitue une légère baisse par rapport à l'année précédente et qu'il soit le plus faible depuis une quinzaine d'années, une étude a révélé que la plupart des plaintes enregistrées par les victimes n'auraient pas été prises suffisamment au sérieux. En effet, 35 % auraient avoué subir des violences d'ordre physique, moral ou sexuel, les trois quart ayant déposé plainte, soit 18 %, en vain. A ce drame s'ajoute celui des enfants, 82 d'entre eux étant devenus orphelins et 8 ayant été tués en même temps que leur mère. A ce jour, les interventions intrafamiliales pour sauver une femme ou des enfants pris en otage sont les plus fréquentes pour les forces de l'ordre : 40 000, soit 45 par heure, représentant le premier motif d'intervention des policiers et gendarmes. Lutter contre ce fléau Le cas de lutte contre les violences conjugales le plus flagrant est celui de l'Espagne, avec depuis 2009 la mise en place de bracelets anti-rapprochement, soient des bracelets électroniques permettant de maintenir à distance le conjoint ou ex-conjoint de la victime. Ce bracelet est relié à un boîtier, possédé par la victime qui ainsi peut savoir où se trouve l'agresseur à chaque instant ; si l'agresseur s'approche trop, une alarme retentit et avertit la victime ainsi que la police qui reçoit un appel automatique. 1350 femmes espagnoles sont protégées grâce à ces bracelets et aucune n'a été tuée depuis, une victoire pour les autorités locales. Si une telle mesure à été votée en France, elle n'est à ce jour pas encore instaurée dans le pays, le manque de coordination entre les services administratifs ou encore le manque de moyens financiers étant remis en cause, dénoncés par les associations luttant ardemment contre les féminicides, comme Osez le féminisme. Malgré l'absence de "solution miracle" évoquée par Marlène Shiappa en 2019, certaines mesures ont été annoncées la même année, dans le but de prévenir une augmentation des féminicides, le nombre de victimes s'avérant aberrant. Ainsi, pour protéger ces femmes, de nombreux hébergements spécialisés ont été ouverts pour les recueillir, ainsi que leurs enfants, début 2020, de même que les policiers et gendarmes ont été formés à l'accueil des femmes victimes de violences conjugales. Malheureusement, une femme meurt toujours tout les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, et bien que le nombre de victimes ait diminué en 2020, il reste trop élevé pour que l'on reste sans rien faire ; le combat contre ce fléau continue.
Léa Deschamps T2
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