Friperies : Mode ou Ethique ?

Quand la consommation responsable devient nécessaire , les friperies peuvent-elle révolutionner la mode actuelle ?
De moins en moins de choix dans les plus petites friperies (Crédit photo : Pexels - cottonbro studio)
D'abord, redéfinissons ce qu'était une friperie à l'origine, si l'on cherche le sens premier de cette idée, "Commerce de vêtements d'occasion"est la première définition qui nous viendrait à l'esprit, ce qui est en effet l'objectif premier d'une friperie, avec en plus une atmosphère authentique et un aspect plus qu'écologique. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Le monde de la fripe a bien connu un réel essor ces dernières années, et si l'on se penche sur ces évolutions drastiques, on peut se demander si la friperie, à titre d'industrie, est toujours bien un milieu écologique ou si l'ADN même de ce concept ne s'est pas perdu tandis qu'il gagnait en popularité.


La première question à se poser est celle de la popularité grandissante des friperies, et à quoi est-elle due ? D'abord à petite échelle, il est clair que tout consommateur, que ce soit dans le neuf ou dans la seconde main, préférera une atmosphère authentique et chaleureuse, principe fondamental d'une friperie. . On peut aussi rechercher la nostalgie du " vintage ", quelque chose qui nous rattache à un temps passé. Mais si cette observation se faisait d'abord à petite échelle, c'est l'intervention des réseaux sociaux qui change la donne, si les friperies étaient alors un monde à part, il ne l'est plus, loin de là, il est mis en avant, sur toutes les plateformes, alors, les boutiques gagnent en visibilité et en consommateurs.


Mais ces friperies restent un concept unique, avec une idée principale plus qu'optimiste, l'écologie avant tout. En effet, il se base sur une économie circulaire profitant à tous, autant aux petits portefeuilles qu'aux férus de mode en passant par les grands écolos. On y trouve de tout, des sacs, des vêtements, des ceintures, pour tous les goûts, qu'importent la marque et encore mieux, le prix d'origine. Un cycle, qui, en minimisant les déchets et l'empreinte carbone, permet à (pratiquement) tous de se refaire sa garde-robe sans (trop) se ruiner.


Mais tous les établissements ne correspondent pas à cet idéal. On observe inévitablement, une perte de l'authenticité de l'échange initial, notamment due à une hausse des prix, ces deux phénomènes étant causés par une commercialisation grandissante dans les friperies.Maintenant on adapte le prix de revente au prix d'origine, sans compter que les bonnes pièces se font rares dans les friperies les moins populaires. L'accès aussi est une problématique, les prix ne sont plus ce que l'on avait l'habitude de voir et les friperies fusionnent, se faisant rares dans les plus petites villes, où l'on se penche pour un substitut comme la croix rouge, dont l'aspect d'entraide a permis de garder des prix fixes, mais où la mission principale se perd, devenant à leur tour des friperies, en moins cher.


Donc, OUI, les friperies sont un concept plein de bonnes intentions, mais NON, il ne faut pas en abuser. Le plus important est, et reste, d'être responsable dans la manière de consommer et ce n'est pas parce que c'est moins cher qu'on en a plus besoin.
Céleste FORY, P3.
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