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La précarité menstruelle, un sujet tabou

Faute de moyens ou d'informations, la difficulté et le manque d'accès aux protections hygiéniques ne touchent pas seulement les pays défavorisés.
La cup, remplaçante du tampon? (Crédit photo : CC BY-SA 4.0 Jamin Mahmood of Vulvani)
La précarité menstruelle est principalement due à un manque de prévention adaptée, ainsi qu'à la précarité de certaines personnes. En effet, le coût des protections hygiéniques, telles que les serviettes hygiéniques ou encore les tampons, sont peu voire pas abordables pour certain.e.s. Cela rend l'accès aux protections difficile, puisque cela représente un budget considérable. En prenant en compte l'âge auquel les menstruations commencent, la durée de celles-ci, le type de protections utilisées, et la récurrence du cycle menstruel c'est-à-dire tous les mois, on obtient donc un chiffre que nombreu.x.ses ne peuvent pas se permettre de payer. Dans de nombreuses sociétés, les personnes réglées font face à de la désinformation, ainsi qu'au manque d'aides, puisque ce sujet est souvent considéré comme tabou. De nos jours, plus de 500 000 000 de femmes sont touchées par la précarité menstruelle.
Quelles en sont les conséquences ? La précarité menstruelle peut provoquer de nombreux effets indésirables, qu'ils soient physiques ou psychologiques. En effet, cela peut engendrer des démangeaisons, des infections, ou encore certains syndromes comme le syndrome du choc toxique qui peut être fatal dans certains cas. Le manque de protection est dangereux et nuit à l'hygiène et à la santé de la femme, mais également à sa santé mentale. La précarité menstruelle peut atteindre également la confiance en soi et peut nuire à la réinsertion et à l'intégration dans certains milieux. Ainsi, plus de 100 000 000 de femmes sont contraintes de manquer l'école plus d'une semaine par mois à cause du manque de protections et d'hygiène adaptée.
Ce type de problème est également engendré par les alternatives de dernier recours utilisées par les victimes de cette précarité. En effet, ces dernières vont alors tenter de se protéger avec des moyens de fortune, tels que des chaussettes, du papier toilette, ou encore des mouchoirs. Tous ces recours sont dangereux puisqu'ils sont inadaptés et sont inefficaces en terme de protection intime.
Quelles solutions ? Certaines solutions et idées ont été apportées et mises en place afin d'aider au maximum les personnes souffrant de cette situation. Par exemple, la France a opté pour une baisse de TVA à 5,5 % sur les produits d'hygiène et de protection intime, permettant ainsi aux femmes de réaliser une économie par rapport au prix initial de ces produits.
Plusieurs associations luttent également contre la précarité menstruelle en mettant en place des collectes puis des distributions de produits périodiques aux personnes dans le besoin. Dans le cadre scolaire, de nombreuses écoles et universités proposent désormais des distributeurs de protections hygiéniques gratuites.
De plus, il existe également de nouvelles alternatives aux protections déjà existantes comme les serviettes lavables, la "cup" menstruelle ou encore la culotte menstruelle. Toutes ces alternatives sont réutilisables et donc économiques, bien que coûteuses au premier abord, puisqu'elles ne sont pas encore bien développées, mais représentent tout de même une rentabilité et une économie sur le long terme. Elles permettent aussi de réduire son empreinte carbone puisqu'elles sont moins polluantes que les protections basiques, qui elles, sont à usage unique et rapidement jetées.
De nos jours Malgré ces solutions, il est important de continuer à lutter contre la précarité menstruelle qui touche encore de nombreuses personnes actuellement. Il est nécessaire d'éduquer la population sur ce sujet, demeurant bien trop tabou.
Elora LEBLANC
et Léa DESCHAMP, S2.
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