Les troubles du comportement alimentaire

Ils affectent un million de personnes en France, pourtant, encore méconnus, ils sont entourés de clichés ou de préjugés.
TCA (Crédit photo : Léanne Vaze)
Souffrir de troubles du comportement alimentaire (TCA), ce n'est pas seulement se restreindre lorsque l'on a trop mangé la veille ou bien grignoter lorsque l'on est stressé ou que l'on s'ennuie. Les troubles alimentaires sont de véritables maladies, à ne pas confondre avec des habitudes de grignotage ou des restrictions en raison d’un régime. Ce sont bien des troubles psychiatriques qui appartiennent au registre des addictions sans drogue. Ils peuvent être mortels.
Les troubles les plus fréquents sont l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Il en existe une multitude qui ne touche pas tout le monde de la même façon.
Peur panique L’anorexie mentale touche environ 1 % des femmes et 0,3 % des hommes. Elle se caractérise par une obsession de minceur toujours plus poussée, ainsi qu’une peur panique de grossir causant un comportement restrictif. Cela s’accompagne d’une perception déformée de son corps, la dysmorphophobie.
Les personnes touchées perdent généralement énormément de poids. Dans la moitié des cas, l’anorexie mentale peut être associée à des épisodes boulimiques généralement contre-balancés par un comportement compensatoire tel qu’une activité physique excessive, la prise de laxatifs, une forte restriction ou des vomissements. L’anorexie est bien un trouble mental. Et contrairement à ce que l’on peut penser , être anorexique ne veut pas dire nécessairement être extrêmement maigre.
Pulsion et culpabilité La boulimie affecte 1,5 % des femmes et 0 ,5 % des hommes. Elle se caractérise par des crises répétées de pertes de contrôle. La personne consomme une grande quantité de nourriture sans aucune sensation de faim ni de sentiment de plaisir.
Ces pulsions s’accompagnent d’un fort sentiment de culpabilité qui entraîne des comportements compensatoires. Ce trouble a des points communs avec l’anorexie, notamment la préoccupation excessive du poids et des formes du corps.
Détection difficile Enfin, l’hyperphagie boulimique concerne environ 3 % des femmes et 1,5 % des hommes. Ce trouble correspond à des crises de boulimie seules, sans comportement destiné à éviter de grossir. Il est parmi les plus difficiles à détecter. Les personnes atteintes n’ont pas de symptômes visibles qui pourraient alerter . Ce trouble reste dangereux. Il peut être la cause d’autres troubles, tels que la dépression ou la phobie sociale.
Trop peu connus, les TCA peuvent toucher n’importe qui et se manifester différemment selon la personne. Seule la moitié des gens qui en souffrent ont accès à un diagnostic et à une aide.
Il faut en parler. Les symptômes les plus courants sont la perte des cheveux ;la faible résistance au froid ; des malaises ; des carences et chez certaines femmes,l’aménorrhée. S’informer c’est pouvoir les aider à s’en sortir, à leur faciliter l’accès à un diagnostic avant des conséquences trop graves.
Léanne VAZE
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