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« L'uniforme ne va pas gommer les différences socio-économiques »
Interview
Franck Levasseur, directeur-coordinateur de l'ensemble scolaire Jeanne d'Arc.
Les établissements privés sous contrat auraient-ils l'obligation d'adopter l'uniforme si cette mesure était généralisée ?
Non, parce que nous sommes associés à l'État pour tout ce qui concerne la partie enseignement et le respect du Bulletin officiel, c'est-à-dire des programmes scolaires. Par contre, pour ce qui est relatif à la vie scolaire, nous avons toute liberté, et la question de la tenue est une question de vie scolaire. Nous aurions donc toute liberté de mettre ou ne pas mettre en place l’uniforme.
Comment imaginez-vous l’uniforme, s'il est adopté ?
Je ne l’imagine pas mais je pense que s'il était adopté à Jeanne d’Arc, ce serait basket, jean et veste bleue... ou rouge, ou jaune (rire). Et sweat pour tout le monde. Ou tee-shirt, l’été.
L’uniforme serait-il à la charge de la famille ?
Oui, comme actuellement pour le sweat de promo Jeanne d’Arc. Donc, forcément, ce serait à la charge des familles, lissé sur les deux ou trois ans que durera la scolarité de l'élève.
Vous-même, êtes-vous pour ou contre le port de l’uniforme à Jeanne d'Arc ?
Tout à fait contre, pour différentes raisons. C'est d'abord une question de liberté. Je pense qu'il ne faut pas tout uniformiser. Pouvez-vous imaginer une société où tout le monde aurait la même trousse, le même crayon, la même télé, le même téléphone, le même ordinateur ? La différence et la comparaison des uns avec les autres, c'est ce qui nous fait grandir. Si tout est uniformisé, c’est un peu comme un plat qui n’a ni sel ni poivre, c’est fade.
Et puis, c'est un habillage de façade. L’uniforme ne va pas gommer les différences socio-économiques. A Jeanne d'Arc, il y a une mixité sociale extraordinaire, mais aussi une mixité dans nos formations. La richesse, c’est de s’apprécier les uns les autres, avec nos différences. Tant que je serai là, il n'y aura pas d'uniforme, et le conseil de direction est sur la même position.
Propos recueillis par Océane Prévost--Mousse et Linsay Revet, 2GTC
Franck Levasseur, directeur-coordinateur de l'ensemble scolaire Jeanne d'Arc.
Les établissements privés sous contrat auraient-ils l'obligation d'adopter l'uniforme si cette mesure était généralisée ?
Non, parce que nous sommes associés à l'État pour tout ce qui concerne la partie enseignement et le respect du Bulletin officiel, c'est-à-dire des programmes scolaires. Par contre, pour ce qui est relatif à la vie scolaire, nous avons toute liberté, et la question de la tenue est une question de vie scolaire. Nous aurions donc toute liberté de mettre ou ne pas mettre en place l’uniforme.
Comment imaginez-vous l’uniforme, s'il est adopté ?
Je ne l’imagine pas mais je pense que s'il était adopté à Jeanne d’Arc, ce serait basket, jean et veste bleue... ou rouge, ou jaune (rire). Et sweat pour tout le monde. Ou tee-shirt, l’été.
L’uniforme serait-il à la charge de la famille ?
Oui, comme actuellement pour le sweat de promo Jeanne d’Arc. Donc, forcément, ce serait à la charge des familles, lissé sur les deux ou trois ans que durera la scolarité de l'élève.
Vous-même, êtes-vous pour ou contre le port de l’uniforme à Jeanne d'Arc ?
Tout à fait contre, pour différentes raisons. C'est d'abord une question de liberté. Je pense qu'il ne faut pas tout uniformiser. Pouvez-vous imaginer une société où tout le monde aurait la même trousse, le même crayon, la même télé, le même téléphone, le même ordinateur ? La différence et la comparaison des uns avec les autres, c'est ce qui nous fait grandir. Si tout est uniformisé, c’est un peu comme un plat qui n’a ni sel ni poivre, c’est fade.
Et puis, c'est un habillage de façade. L’uniforme ne va pas gommer les différences socio-économiques. A Jeanne d'Arc, il y a une mixité sociale extraordinaire, mais aussi une mixité dans nos formations. La richesse, c’est de s’apprécier les uns les autres, avec nos différences. Tant que je serai là, il n'y aura pas d'uniforme, et le conseil de direction est sur la même position.
Propos recueillis par Océane Prévost--Mousse et Linsay Revet, 2GTC