Vers la fin des animaux de laboratoire ?

En France, plus de 2,2 millions d’animaux sont utilisés chaque année dans les laboratoires.
La souris est l'animal de laboratoire le plus fréquent. (Crédit photo : Creative commons)
Les souris et les rats sont les animaux les plus utilisés pour les tests, mais on compte aussi des hamsters, lapins, chats, chiens, singes, volailles, poissons et même les chevaux. Ils sont utilisés pour tester les découvertes dans différents domaines comme par exemple la médecine humaine ou la cosmétique.
Cela aide beaucoup la recherche et le développement des produits fabriqués pour vérifier leur efficacité et leur sûreté, comme par exemple les traitements anti-cancer. Ces tests permettent non seulement d'identifier les potentiels problèmes d'innocuité mais également de déterminer les doses qui seront administrées aux volontaires et aux patients lors des premiers essais sur l'homme.
Des pratiques controversées Aujourd’hui, de plus en plus de monde dénonce ces traitements qui font souffrir ces animaux jusqu’à provoquer leur mort. Ainsi, comme l’a rapporté Le Monde en décembre dernier, "sept étudiantes du master 2 d'écophysiologie animale, écologie et éthologie de la faculté des sciences de la vie de l’université de Strasbourg ont refusé de participer à des travaux pratiques visant à inciser des hamsters pour leur poser une sonde afin de mesurer des paramètres biologiques, avant de les euthanasier quelques semaines plus tard pour les disséquer et prélever les organes nécessaires à l'analyse." Selon le doyen de la faculté, Jacky de Montigny, "cela allait contre leurs convictions de bien-être animal. L'expérimentation animale devient un problème de société".
Un espoir pour les animaux Heureusement le nombre d'animaux de laboratoire est en diminution (moins 2,5 % entre 2018 et 2019). La fondation 30 millions d’amis propose une méthode alternative pour remplacer ces animaux par le test Valitox. Il consiste à vérifier la toxine d’un produit en utilisant la culture des cellules humaines. Pour cela, les chercheurs utilisent la technique de fluorescence qui crible les cellules de rayons lumineux. Après de nombreuses manipulations, les cellules menacées réfléchissent la lumière alors que les autres cellules l’absorbent.
Ces tests Valitox sont en outre considérés comme beaucoup plus fiables que les tests sur les animaux. De quoi espérer un ralentissement, et pourquoi pas la fin des expérimentations sur les animaux à l'avenir.
Eloïse Eudier, 1STL
Connexion à la salle de rédaction numérique (SRN)
Se connecter

N'utilisez pas cette fonctionnalité si vous utilisez des postes partagés

 
Mot de passe oublié