La pole dance, loin des clichés sexistes

Adèle Tesson pratique cette danse depuis un an. Elle dresse le portrait de son activité.
Adèle Tesson. (Crédit photo : DR)
Souvent victime de préjugés sexistes, la pole dance s’impose aujourd’hui comme une discipline largement pratiquée, un moyen de s’émanciper, et de rejeter les nombreuses injonctions qui entourent le corps des femmes. Adèle décrit, d’abord, un environnement fédérateur, loin des clichés et du body shaming alimentés par le male gaze : « Il y a une atmosphère vraiment body-positive. Toutes les morphologies sont acceptées et valorisées. Par ailleurs, on retrouve différents âges. Dans mon cours de débutantes, nous sommes âgées de 16 à 40 ans ».
La pole dance apparaît comme un véritable moyen de s’approprier son corps, de le revendiquer, de s’exprimer : « Tu prends beaucoup plus confiance en toi, tu te vois faire des choses artistiques, tu t’assouplis et prends du muscle. J'ai remarqué que mon regard sur moi même et le rapport à mon corps avaient complétement changé ». Interrogée sur l’hypersexualisation de ce sport, elle la déplore : « C’est assez amusant de voir que ces clichés découlent d’une non-connaissance de ce sport. En réalité, si on porte des vêtements si découverts, c’est que l’on ne peut pas adhérer à la barre sans la peau, la barre étant la principale surface de contact ».
Vraiment beau Elle revient ensuite sur les stéréotypes, bien ancrés dans les esprits : « Je pense que le stéréotype de base, celui que j'ai le plus entendu, c’est que c’est du strip-tease alors que c’est juste de la danse. Personnellement, je n’écoute pas trop les critiques. Qu’ils restent dans leur délire ». Adèle retrace ensuite son parcours : de son choix à la discipline en elle même : « Je pratique la pole dance depuis un an maintenant, en club, et une fois par semaine. En réalité, ça fait trois ans que je voulais en faire mais je ne pouvais pas pour des raisons géographiques. J'ai eu envie d’en faire en tombant sur des vidéos sur les réseaux-sociaux. J’ai trouvé ça vraiment beau, j'ai adoré le côté plus artistique, et le fait que, comme dans toute danse, il y a un véritable lien avec la musique qui joue un rôle essentiel, celui de véhiculer des émotions. C’est une discipline très artistique, mais il ne faut pas oublier que c’est un sport, donc l'échauffement, les étirements, les bleus et les courbatures ça va avec ».
On comprend rapidement que la pole dance est le parfait exemple de la sororité qui doit exister entre les femmes, un moment où la solidarité, l’entraide et l’acceptation de soi sont placés au cœur. Finalement, la pole dance s’impose comme une ode à ce qui résulte de chaque corps, de la féminité, peut-être, mais pour tout le monde.
Chloé BRETAUD, première G
et Lou-Anne MARTINEAU, première C.
Connexion à la salle de rédaction numérique (SRN)
Se connecter

N'utilisez pas cette fonctionnalité si vous utilisez des postes partagés

 
Mot de passe oublié