Un blob au lycée ! Mais quésaco ?

Ce mardi 5 avril, le lycée a reçu deux souches de blob de la part du CNRS pour mener une expérience de science participative supervisée par Pascal Jaudronnet, professeur de sciences physiques, Kevin Gandrillon, professeur de mathématiques ainsi que Nathalie Bodet, professeure de SVT.

Mais, qu’est-ce qu'un blob ? «  C’est pas vraiment un champignon, pas vraiment une plante, c’est un truc un peu spécial  », explique Pascal Jaudronnet. C’est un être unicellulaire, il n'a qu'une cellule souche qui se duplique. Il peut donc être coupé en plein de morceaux qui deviendront de nouvelles souches.
À quoi ressemble-t-il donc ?«  A rien du tout  », Il habite dans des milieux humides, « dans les sous bois, sous des mousses ou sous un arbre  ». . Il cherche à éviter à tout prix la lumière afin d’avoir le meilleur développement possible. En cas de conditions non propices à son développement, il peut former un “mycète”, c'est-à-dire un état dormant qui le rend très résistant aux conditions extérieures, en attendant de meilleures conditions de développement. Il peut rester dans cet état pendant de nombreux mois. De quoi se nourrit-il ? À l'état naturel, «  c’est un peu un recycleur des forêts, il détériore tout ce qui est à son échelle », explique Kevin Gandrillon. Il est donc très important pour l’écosystème.
Au lycée, il sera principalement nourri avec des flocons d’avoine. Donc, tout le monde peut en avoir un ? «  Cela peut être fait par n’importe qui  », confirme Pascal Jaudronnet. Il est très intéressant d’un point de vue scientifique, car bien qu’il n’ait ni cerveau ni système nerveux, il est capable d’une forme d’apprentissage et d’optimisation de ses mouvements : «  Il est capable de développer des stratégies ainsi que de se souvenir d’endroits pour aller chercher sa nourriture  », insiste Pascal Jaudronnet.
Un intérêt scientifique Quel est l’intérêt d’avoir deux souches de blobs au lycée ? C’est un intérêt scientifique : « Le but est d’essayer de montrer l'impact du réchauffement climatique sur la croissance des organismes unicellulaires ».
«  On a reçu des protocoles très très précis  ». Il y a, au total , 15 protocoles différents, et le lycée Sainte-Marie en traite deux. Le premier doit simuler une forte augmentation de chaleur sur deux jours consécutifs avant de retrouver une température adéquate. Le deuxième consiste à provoquer une forte hausse de la température sur deux jours non consécutifs. En parallèle, il y a une souche témoin qui restera à une température initiale durant toute. l’expérience  : « Le matin, on sort le matériel, le soir, on mesure la croissance et la nuit on le remet au frigo ». Les classes qui s’occupent de cette expérience sont les secondes A et B. Une expérience qui se déroule sur deux périodes de 5 jours, et les mesures doivent être très précises .
Si cet être vous intrigue, vous pouvez en acheter un sur Internet ou partir à se recherche !
Albin PETIT et Orlane DELRUE, seconde C.