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Comment se gère un journal papier ?

Les journaux sont faits de matière grise et d’écriture, avec de l’encre et du papier. Ils donnent plus à lire que les livres, mais valent moins cher qu’un café. Ils ont la contrainte du temps et prétendent raconter l’Histoire. Les journaux sont les enfants fragiles d’une machinerie implacable, qui combine économie et technique.

Gérer par tous les temps

Le prix du papier augmente. Les annonceurs font moins de publicité ? Le pouvoir d’achat des citoyens fait du sur-place. Le journal papier qui a la tête juste hors de l’eau peut rapidement plonger. S’il veut se refaire une santé en augmentant son prix de vente, il risque de voir les lecteurs se détourner de lui. Ces derniers se contenteront de la radio et de la télé. Ou encore d’Internet. Et le journal s’enfoncera inexorablement dans la spirale du déficit. Jusqu’à un retournement de tendance… ou la venue d’un groupe financier ou d’un homme d’affaires attiré par l’achat du titre et de sa « clientèle » de lecteurs et d’annonceurs, comme cela a été le cas pour bon nombre de médias rachetés par Bolloré, Lagardère, Draï…

Les journaux sont des colosses aux pieds d’argile. Les investissements sont très lourds, la sensibilité à la conjoncture forte et les marges de manœuvre très faibles : la gestion doit donc être subtile. D’autant que les évolutions techniques sont importantes, qu’elles coûtent cher et qu’elles affectent des métiers en mutation.

Être attentif à toutes les étapes de la fabrication

Du recueil du texte ou de la photo, de plus en plus souvent numérique, au porteur qui dépose le journal dans la boîte aux lettres tôt le matin, la chaîne de fabrication et de diffusion des journaux s’anime chaque jour et chaque nuit. Chaque maillon est essentiel. Chaque sortie du journal ressemble au lancement d’une fusée. Chaque matin le compte à rebours est enclenché. Les tâches pourraient paraître répétitives mais l’actualité se charge de casser la monotonie. Le journal n’est chaque jour ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre…

Vendre au plus près des lecteurs

Un journal peut avoir toutes les qualités de contenu espérées, s’il n’est pas à l’heure au rendez-vous fixé au lecteur, il perd toute sa valeur. Les journaux doivent être acheminés vers les abonnés et les diffuseurs (maisons de la presse, magasins...) en temps et en heure, et par tous temps. Avec une difficulté particulière : le choix du nombre de journaux à fabriquer. Ni trop, le gâchis serait coûteux, ni trop peu, on manquerait des ventes. Le journal doit donc anticiper les attentes du lecteur. En quantité sûrement. En forme, sans doute. Mais en contenu ? C’est le dilemme entre les attentes et les besoins. Et parfois entre les commerciaux et les journalistes.... C’est aussi la richesse du journal, à la fois produit à vendre et mission civique à accomplir !

Le journal numérique

Aujourd’hui, le journal numérique permet d’élargir son audience au-delà de sa zone géographique. Il permet des économies (papier, encre, imprimerie, portage…), il colle aussi davantage à l’actualité puisqu’il est quasiment réalisé en temps réel. Son coût est inférieur à celui du journal papier.

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