Joe Biden, le sauveur de l'Amérique ?

À l'aube du « nouveau monde », les enjeux sont multiples au pays de la liberté.
Le président américain Joe Biden s'entretient par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, le 22 septembre 2021. (Crédit photo : The White House/AFP / Adam Schultz)
Une politique intérieure tumultueuse. L'arrivée de Joe Biden à la tête des États-Unis s'est faite difficilement  : les incidents survenus au Capitole, le 6 janvier dernier, soulignent une fracture au sein de la population américaine, partagée entre les « trumpistes » et les « pro-Biden ». La réconciliation de ces deux Amériques représente donc le premier défi du 46e président des États-Unis. Concernant la crise sanitaire, Biden renforce les mesures avec l'imposition du port du masque dans les espaces fédéraux, en janvier 2021, et l'incitation ou l'obligation pour certaines professions à la vaccination. D'autre part, Biden prend très au sérieux la question migratoire en faisant passer le quota de 15 000 à 125 000 réfugiés accueillis et en affirmant vouloir assouplir les conditions d'entrée des émigrés. Enfin, alors que Trump qualifiait l'urgence climatique de « complot chinois », Biden en fait l'une de ses priorités : la baisse des émissions de gaz à effets de serre et la COP26 seront cruciales. Malgré la sortie de la crise sanitaire qui paraît encore lointaine, la relance économique s'opère déjà. Le dynamisme démographique, l'innovation et la bonne santé économique sont autant de facteurs qui laissent à penser que le pays rebondira si son président prend les bonnes mesures.
Une politique extérieure en demi-teinte. À l'extérieur, « l'équipe sage » a beaucoup de problèmes à résoudre. Du côté diplomatique, la montée en puissance chinoise qui pourrait prendre la place de première puissance mondiale et la possibilité d'une guerre froide 2.0 inquiètent. De plus, le rappel de l'ambassadeur français, pour la première fois depuis plus de 200 ans, à la suite de la crise des sous-marins démontre une réelle fracture entre les États-Unis et ses alliés. D'un point de vue militaire, le retrait des troupes américaines en Afghanistan ne s'est pas passé comme prévu en raison de la prise de pouvoir des Talibans. Enfin, concernant le nucléaire iranien, l'enjeu est de taille puisque l'Amérique n'a pas intérêt à laisser l'Iran s'approprier l'arme atomique. La possibilité de rallier l'ennemi juré, la Chine, est même une option envisagée. Le président démocrate devra faire preuve de multilatéralisme, si cette fois, il veut remettre l'église au milieu du village.
Emilie JOILLE,
Raphaël BARBIEUX.
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