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À Saint-Lô, des migrants sont accueillis dans une association

Des habitants se mobilisent pour aider les migrants. Rencontre avec Françoise.
Logo du collectif saint-lois d'aide aux migrants. (Crédit photo : CSLAM)
Pouvez-vous vous présenter ? Je fais partie de l’équipe d’animation de l’association de collectif d’aide aux migrants. Il n’y a pas de président ni de secrétaire. C’est collégial et nous sommes tous bénévoles.
Quel est le rôle de votre association ? Notre rôle est d'abord d’accompagner à l'élaboration des dossiers administratifs. Aider les gens qui ne connaissent pas les documents à fournir, ne parlent pas français… Nous allons essayer de loger un mineur isolé, le scolariser et lui assurer une couverture médicale spéciale qui est l’aide médicale d'État. On convoque aussi parfois un avocat pour contester les décisions de l’aide sociale à l’enfance. On est ensuite convoqué devant le juge des enfants pour faire valoir leur minorité. Souvent, le juge lui donne raison et l’aide sociale à l’enfance est obligée de le reprendre. Le Collectif aide pour les inscriptions dans les écoles, collèges et lycées, pour les inscriptions à la Banque Alimentaire et les Restos du Coeur. On essaie de répondre à leurs besoins, et aussi assurer des déplacements pour des rendez-vous médicaux.
Comment les migrants arrivent-ils ici ? Ils arrivent pour des raisons différentes : par le bouche à oreille, ou grâce au CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) qui les envoie dans tel endroit pour telle chose. Certaines familles accueillent des enfants, comme cela dure souvent longtemps. Ensuite, ou bien ils s’attachent à l'enfant et continuent l’accompagnement, ou bien ils veulent arrêter d'accueillir pendant un temps. Pour demander l'asile, il faut passer par France Terre d’Asile. Pour l’obtenir, il faut que l’histoire du migrant soit plausible, qu’il ait été en danger, et qu'il fasse un recours à la Cour Nationale du Droit à l’Asile où les migrants ont droit à un avocat.
Comment cela s’est-il passé pour les Ukrainiens ? Ils ne sont pas tellement venus ici puisque les premiers arrivés à Saint-Lô avaient un régime particulier. Le collectif les a placés dans des familles qu’il connaissait puis les a orientés vers France Terre d’Asile. D’autres ont été hébergés dans les locaux du Bon Sauveur mis exprès à disposition. Ils ont directement obtenu leurs papiers et le droit de travailler. Une commission a été vite créée, reprenant des personnes du CCAS, du Secours populaire, du Secours catholique, et de la Croix rouge. Ils se réunissaient régulièrement pour voir où en étaient leurs besoins et ce qu’ils pouvaient faire pour eux.
Victoria LECLERE--LECONTE, Lexane FOULON, Eva LEROY
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