Afghanistan : le destin dégradé des femmes

Depuis l'arrivée des Talibans, la liberté et les droits des Afghanes se détériorent.
Fawzia Koofi, femme politique, féministe, ancienne députée afghane de 2005 à 2019 et ancienne membre de l'équipe de négociations avec les Talibans, vêtue de jaune. (Crédit photo : Ouest-France)
Depuis la chute de Kaboul et la prise du pouvoir des Talibans, le 15 août 2021, les Afghanes sont face à un avenir incertain. Peu à peu, ces femmes perdent leurs droits. Elles ne peuvent plus exercer de profession ou étudier, et sont exclues de la vie politique. Le ministère des Affaires féminines est dissous. La burqa et le niqab deviennent obligatoires.
Le mouvement talibanLes Talibans appartiennent à un mouvement fondamentaliste musulman, aussi considéré comme terroriste par de nombreux pays. Ils ont déjà été au pouvoir en Afghanistan entre 1996 et 2001. L'évacuation des soldats américains le 11 septembre 2021 permet aux Talibans d'y revenir. Certains Afghans voient un adoucissement chez les Talibans de 2021, une version plus tolérante comparée à ceux de 1996 : ils ne montrent pas ouvertement leur aversion pour les femmes et ne les harcèlent pas ou presque pas. Mais cette idée fait débat. Certains estiment que les Talibans n'ont pas changé. C'est le sentiment de Chékéba Hachemi, fondatrice de l'association Afghanistan Libre ou encore de l'ancienne députée afghane Fawzia Koofi.
Le combat des AfghanesDepuis le 15 août dernier, les Afghanes sont en pleine résistance contre le nouveau régime. Une manifestation féminine a eu lieu le 15 septembre 2021 près du palais présidentiel de Kaboul. Mais elle a été sévèrement réprimée. Plusieurs femmes ont été frappées avec des barres de fer. D'autres manifestent à visage découvert dans les médias ou encore portent des vêtements traditionnels volontairement très colorés pour s'opposer au niqab et à la burqa bleue ou noire.
La condition des femmes se dégrade à mesure que les Talibans instaurent leurs règles et appliquent une version très stricte de la charia.
Mame Diarra SOCK,
Najia KRIFA.
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