L'ONU : acteur de la paix

Depuis leur création en 1948, les Casques bleus ont été missionnés par l'ONU à travers l'ensemble du globe. Ils sont encore présents aujourd'hui sur 12 opérations.
Satu KOIVU (commissaire de police adjoint), Jean-Pierre LACROIX (secrétaire général adjoint aux opérations de paix), Valériane GAUTHIER, Caroline ZIADEH (Crédit photo : Emeline Noquet, collection privée)
Véritables agents de la paix, le mandat multidimensionnel des Casques bleus cherche à protéger les populations en tout lieu en ayant pour but d'instaurer des accords de paix et de les faire respecter. À la fois militaires, policiers et civils, ils sont forts de leur polyvalence. Désormais, ils doivent faire face à de nouveaux défis tels que le terrorisme, les nouvelles armes, les trafics d'humains et de drogue, ainsi que la préservation de l'environnement. En répondant aux attentes et en instaurant un dialogue continu avec les civils, les Casques bleus peuvent espérer gagner leur confiance et les protéger, avant de clore leur mission lorsque les populations sont capables de garantir elles-mêmes leur sécurité et maintenir ainsi une paix durable.
Les Casques bleus jouent un rôle essentiel pour la paix : la prévention. Ils doivent détecter les signaux afin d'empêcher les conflits sous-jacents. C'est en enfermant les fauteurs de troubles en prison, en construisant des institutions, en établissant des votes inclusifs, en favorisant les droits de l'Homme, la justice et la liberté ainsi qu'en rapprochant les communautés, tout cela avec l'accord du peuple et des diplomates, qu'ils construisent la paix. Tout cela montre la complexité de l'élaboration des accords de paix et surtout de la mise en place des démocraties sur les ruines des guerres.
C'est pourquoi l'ONU assume également ses échecs. Des accords sont parfois mal négociés et peuvent être non-inclusifs, notamment envers les femmes et les minorités. De plus, il est parfois complexe de choisir la paix plutôt que la haine, quand la vengeance semble être la seule solution pour apaiser la conscience des peuples. Ces défis et ces devoirs ont des répercussions qui obligent l'ONU à instaurer une paix robuste, c'est-à-dire, le droit de recourir à la force. En effet, en Occident tout comme sur le terrain, l'efficacité de l'ONU est remise en cause.
Aujourd'hui, être Casque bleu n'est plus une protection pour les soldats qui subissent des attaques durant leurs missions et dont les infrastructures sont endommagées. À cause de la désinformation et des fake news, ces attaques sont de plus en plus fréquentes. Ainsi que l'a rappelé Nicole GNESOTTO (historienne, experte des questions européennes et internationales), en citant Raymond Aron : « Le choix n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. ».
Zoé JOSEPH, Léonie PARIS
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