Le quotidien risqué des démineurs en Irak

Vingt ans après la guerre, le territoire irakien reste un danger pour ses habitants.
En France, un camp de sensibilisation au problème des mines en Irak. (Crédit photo : CC BY 2.0 patrick janicek)
La guerre civile persiste encore aujourd'hui en Irak et cause de lourdes pertes. Les mines anti-personnelles sont un moyens très répandu pour décimer la population. Créées par un ingénieur militaire, elles ont pour principe d’exploser à la rencontre de la moindre vibration et de tuer la cause de ce mouvement. Ces engins explosifs improvisés par Daech dans des terres et des zones urbaines ne sont pas faits pour estropier ou rendre invalide, mais pour tuer. Les djihadistes ont enfoui plus de 20 millions de mines au cours de ces vingt dernières années. En moyenne, deux Irakiens meurent par semaine par faute d’information. Cela empêche la reconstruction du territoire, freine son économie et affaiblit sa population. Les partisans de Daech ont placé ces bombes dans des endroits stratégiques, près des lieux habités accentuant les dommages humains. Les rares victimes qui n’en meurent pas se retrouvent amputées et n’ont aucun accès aux soins. Malgré ses nombreuses ressources en pétrole, l’Irak ne peut pas en faire profiter son économie du fait de l’amas de pièges enfouis autour de ces gisements.
Le grand nettoyage Le déminage n’en est qu’à son commencement car depuis 2016, 1.8 millions de mètres carrés ont été libérés. Sachant qu’un an de guerre équivaut à dix ans de déminage, des militaires sont de plus en plus sollicités et formés afin d’accélérer le processus de reconstruction du territoire. Ces formations sont principalement dirigées par la FSD (Fédération Suisse de Déminage) et requièrent une expérience au sein de l’armée. Ce travail nécessite une minutie et une concentration primordiales, un besoin de supervision afin que les mouvements puissent être répétés jour après jour en toute sécurité. Les soldats de l’ombre risquent leurs vies et manquent grandement de moyens et de protection. Ces carences provoquent plus de 300 incidents par mois.
La Belgique et la France ont envoyé des dons s'élevant à une somme totale de 1.5 millions d’euros. Malgré l'aide apportée, les personnes déplacées au cours de la guerre souhaitant revenir dans leur ville d’origine n'ont pour le moment aucune possibilité d'y retourner. À l’avenir, des robots démineurs simplifieront et assureront la protection des civils : de nouvelles inventions comme celles-ci réduiront les menaces à long terme provoquées par ce conflit. Cela illustre peu à peu la démocratisation de l'Irak.
Céliane GUERIN, Aïdie LEMOINE, Inès ATBIB
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