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Le viol, une arme de guerre !
Le viol et l’enlèvement des femmes apparaissent comme un instrument d'un conflit, humiliant l'ennemi en l'atteignant par celles qui assurent la pérennité d'un peuple. Le viol est une évidente atteinte au corps de la femme mais aussi à sa réputation, à la réputation de sa famille et de la communauté. Le viol humilie et détruit ainsi le groupe dont font partie les femmes violées. Pourtant le viol et les autres types de violences sexuelles ne furent reconnus que récemment comme arme de guerre, et ce malgré les viols quasi systématiques dans chaque guerre.
La résolution 1280 de l'ONU en 2008 reconnaît le viol en temps de guerre et ses conséquences comme une menace pour la paix et la sécurité internationale.
Le viol ne peut jamais être réduit au sexuel et à un acte isolé en temps de guerre. C’est une attaque guerrière, consciente, raisonnée, logique, et qui s’intègre à un combat collectif. Ce combat s’inscrit, à la fois, dans l’histoire de la domination des hommes sur les femmes, et dans celle de la lutte des hommes entre eux, à travers les femmes considérées comme objets leur appartenant, au même titre que les terres.
Le cas des viols commis en RDC Amnesty International a publié en octobre 2004 un rapport accablant sur les violences sexuelles en République démocratique du Congo et souligné l'urgence de réponses adéquates. Selon ce rapport, les violences sexuelles ont été commises par les combattants sur les populations, et beaucoup ont été impunies. On estime à près de 40 000 les cas de viols des civils en République démocratique du Congo. Néanmoins, un grand pas fut fait en 2019 avec une nouvelle résolution de l'ONU : la résolution 2467. Elle affirme que les victimes de violences sexuelles commises "doivent bénéficier des programmes nationaux d’aide et de réparation, ainsi que de soins médicaux, d’un accompagnement psychosocial, d’un logement où elles sont en sécurité, de moyens de subsistance et d’une assistance juridique "sans pour autant mettre en place la création d'un mécanisme d'alerte, proposé par la France, en cas de viols de masse utilisés comme arme de guerre. Ce mécanisme aurait permis "de faire remonter assez rapidement des situations de viol de masse, les signaler, les dénoncer à la communauté internationale et de déclencher un mécanisme de preuves immédiates". Le médecin Denis Mukwege (prix nobel de la paix en 2018) a demandé : "Qu’attend la communauté internationale pour rendre justice aux victimes ?" »
Viviane MENTAI
La résolution 1280 de l'ONU en 2008 reconnaît le viol en temps de guerre et ses conséquences comme une menace pour la paix et la sécurité internationale.
Le viol ne peut jamais être réduit au sexuel et à un acte isolé en temps de guerre. C’est une attaque guerrière, consciente, raisonnée, logique, et qui s’intègre à un combat collectif. Ce combat s’inscrit, à la fois, dans l’histoire de la domination des hommes sur les femmes, et dans celle de la lutte des hommes entre eux, à travers les femmes considérées comme objets leur appartenant, au même titre que les terres.
Le cas des viols commis en RDC Amnesty International a publié en octobre 2004 un rapport accablant sur les violences sexuelles en République démocratique du Congo et souligné l'urgence de réponses adéquates. Selon ce rapport, les violences sexuelles ont été commises par les combattants sur les populations, et beaucoup ont été impunies. On estime à près de 40 000 les cas de viols des civils en République démocratique du Congo. Néanmoins, un grand pas fut fait en 2019 avec une nouvelle résolution de l'ONU : la résolution 2467. Elle affirme que les victimes de violences sexuelles commises "doivent bénéficier des programmes nationaux d’aide et de réparation, ainsi que de soins médicaux, d’un accompagnement psychosocial, d’un logement où elles sont en sécurité, de moyens de subsistance et d’une assistance juridique "sans pour autant mettre en place la création d'un mécanisme d'alerte, proposé par la France, en cas de viols de masse utilisés comme arme de guerre. Ce mécanisme aurait permis "de faire remonter assez rapidement des situations de viol de masse, les signaler, les dénoncer à la communauté internationale et de déclencher un mécanisme de preuves immédiates". Le médecin Denis Mukwege (prix nobel de la paix en 2018) a demandé : "Qu’attend la communauté internationale pour rendre justice aux victimes ?" »
Viviane MENTAI