Les Kurdes plongés dans un avenir flou

Persécuté et tiraillé sur quatre pays, ce peuple est désireux de paix.
Soldats des \

Différents peuples ont gouverné les territoires montagneux du plateau iranien et de l'Euphrate. L'un d'entre eux était le peuple kurde qui vivait en paix. Cependant, après la victoire de 1948, les Alliés redessinent les frontières du Moyen Orient. Or, le Kurdistan promis par le traité de Sèvres de 1920 se heurte au refus des nations voisines. Sans propre territoire, les Kurdes sont alors répartis sur 4 pays : la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie. Ils n'y sont pas intégrés et subissent des persécutions. En Turquie, le kémalisme-idéologie fondatrice de la République turque issue de Mustapha Kemal menace l'identité kurde par le déni de son existence, par l'interdiction de parler leur langue et par les répressions de l'armée turque. En 1978, Abdullah Ocalan décide de fonder le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui souhaite établir l'indépendance kurde, mais, suite au coup d'État de septembre 1978, les membres du parti voulant tous passer à l'action de façon armée sont réprimés.

Les Kurdes ont réussi à obtenir des morceaux de territoires pour en faire leurs propres régions autonomes. Par exemple, depuis la guerre du Golfe (1990-1991) et la chute de Bagdad, l'Irak les a laissés obtenir une partie au nord de son territoire. La Syrie, quant à elle, autorise les Kurdes à avoir leurs propres forces de sécurité, des élections et les laisse gérer leurs écoles et collecter des impôts depuis 2011. Mais le rôle important que jouent les Kurdes actuellement, est leur implication dans le combat contre l'État islamique. Ce sont les Peshmergas qui mènent la lutte armée et ils en paient un lourd tribut : 11 000 morts. Aujourd'hui, si les Occidentaux reconnaissent les Kurdes comme étant des alliés de taille dans la guerre contre l’État islamique, ils ne montrent pas leur gratitude. En décembre 2018, Donald Trump a annoncé qu'il retirait ses troupes de la Syrie, laissant seuls les Kurdes face aux Turcs. Cela a effrayé le peuple kurde, qui craint de perde l'autonomie qu'il a difficilement acquise jusqu'ici.
"Une trahison" Interrogé sur le site d'information libanais"Daraj", le journaliste Houssam Ismaïl affirme que "le retrait américain restera une marque d'infamie sur la face du président américain Donald Trump. C'est une trahison." De plus, une nouvelle menace turque prend place. Le pays se dit près à lancer une autre offensive contre la milice kurde des "Unités de protection du peuple", ce qui produirait d'importants dégâts. Cependant, il reste un espoir de paix dans les régions autonomes kurdes, où les gouvernements nationaux semblent accepter leurs normes et valeurs.
Charlotte CALLAY,
Jade BOULANGER.
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