Ouïghours, une population persécutée

Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme parle de « graves violations » du gouvernement chinois. Il est question de crimes contre l'humanité.
Manifestation de soutien envers les Ouïghours (Crédit photo : FaceMePLS from The Hague)
Des millions de Ouïghours majoritairement musulmans vivent dans le Xinjiang, à l'extrême ouest de la Chine. En 2018, des images satellites ont révélé l'existence de camps de "rééducation", ce que déniait jusqu'alors la Chine.
Dans son rapport sur le traitement de la minorité ouïghour, la Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a évoqué de possibles "crimes contre l'humanité". Cette situation a été au centre d'un débat lors du Forum mondial Normandie pour la Paix.
Travail forcé, stérilisations ? Pour Marie Mazel, chargée de mission auprès de l’Institut Ouïghour d’Europe, il s'agit d'un “slow genocide" (génocide lent) : des centaines de milliers de Ouïghours sont internés, torturés et persécutés dans des camps dits de "transformation par l’éducation" et de "formation professionnelle". Le régime chinois pratique le travail forcé à grande échelle.

Jean-Claude Samouiller, président d'Amnesty International France, qualifie ces persécutions de crimes contre l'humanité. Les Ouïghours sont surveillés, enlevés et sous pression. Les femmes sont stérilisées de force. Le taux de natalité est en déclin, 900 000 enfants deviennent orphelins, les liens familiaux étant détruits.
Boycotter les marques Face au silence de la communauté internationale, il faut agir. Boycotter les marques de prêt-à-porter qui profitent du travail forcé des Ouïghours en est la première étape. S'informer, acheter dans des friperies matérielles ou numériques est un exemple d'une alternative responsable.
Pour mettre en lumière les agissements du gouvernement Chinois, les réseaux sociaux sont aussi une bonne option, bien que souvent accusés de désinformation et d'incitation à la haine.
L'eurodéputé Raphaël Glucksmaan a mené une mobilisation en invitant les internautes à se rassembler sous la bannière bleu ciel des Ouïghours et lancer une pétition appelant le président Macron à une condamnation. Suite à ces actions, la marque H&M a annoncé la fin de la collaboration avec son ancien partenaire Huafu.
Parler des Ouïghours est déjà une action pour faire avancer leur cause.
Léonie VALET
et Clarisse MONET.
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