Résister signifie-t-il tout montrer ?

Balian Le Guen, étudiant au lycée Le Verrier à St-Lô était présent au Forum. Il nous raconte ce qu'il a retenu de deux conférences auxquelles il a assisté.
Balian Le Guen, en classe de 1ère au Lycée Le Verrier. (Crédit photo : collection privée)
Quel était le sujet de ces conférences ? Il s'agissait d'un débat sur la question :"faut-il tout montrer lorsqu'il s'agit de guerre ?". C'était intéressant de voir tous les points de vue des lycéens sur la question. Le débat était organisé par les journalistes de Ouest-France. Avant, ils nous ont montré un article de leur journal présentant le témoignage d'un soldat français opérant en Ukraine. Son récit était assez marquant, c'est de là qu'est venu le débat.
Quel était ton point de vue pendant le débat ? J'étais plutôt contre le fait de tout montrer. Les journalistes ne doivent bien sûr rien dissimuler mais y a-t-il besoin de tout montrer ? Actuellement, beaucoup de photos circulent sur la guerre en Ukraine. En voir une partie suffit à se tenir informé. Tout montrer peut aussi conduire à une "routine de l'information" et à un désintérêt du lecteur. Pour les personnes favorables au fait de tout montrer, les journalistes ne doivent absolument rien cacher de l'information, et plus on a d'images, plus on se sent impliqué. Montrer toutes les images permet aussi de rendre hommage à tous les soldats.
Qu'est-ce qui t'a interpellé dans ce débat ? Je me suis rendu compte que sans ce genre d'évènement, on ne prend pas forcément conscience que la guerre en Ukraine par exemple, ne se situe pas loin de chez nous et qu'on est plus concerné qu'on ne le croit. Je pense aussi que je ne suis pas le seul à être dans cette situation et c'est pour ça que le débat m'a interpellé. En soi ce n'est pas la question en elle-même mais plus mon rapport à l'information qui était en jeu.
Qu'est-ce que le témoignage de Patrick Chauvel t'a apporté ? Cela a renforcé ma conviction que mon rapport à l'information n'est pas complet. Il nous a présenté quelques images de ses reportages, notamment l'Ukraine et je n'avais jamais imaginé un tel degré de destruction dans ce pays avec la guerre. Malgré la prise d'information sur les réseaux sociaux assez complète, on n'a pas tous les détails des évènements qui se passent dans le monde. C'est aussi pourquoi le témoignage de Patrick Chauvel était vraiment intéressant et marquant, en particulier ses anecdotes sur ses différents voyages.
Qu'est-ce que tu as retenu de ces deux conférences ? Si on veut se tenir bien informé, il faut vraiment chercher l'information en profondeur. La guerre en Ukraine influence aussi davantage notre quotidien que ce que je pensais.
Propos recueillis par
Adèle LECLUZE
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