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Lycée Sainte-Ursule, Caen, le 21/11/2025.

Leur quotidien partagé entre foot et études

Le lycée Sainte-Ursule accueille 22 Malherbistes cette année.
Djawell et José Letaillandier, assistant pédagogique des malherbistes (Crédit photo : V Langlinay)
V Langlinay
Djawell et José Letaillandier, assistant pédagogique des malherbistes
De Petit- Bourg à Caen En dehors d'être étudiant au lycée, Djawell fait partie du centre de formation du Stade Malherbe de Caen. Il est originaire de la Guadeloupe, il est arrivé en France métropolitaine en 2023. Avant d'arriver à Caen, Djawell faisait partie de la section sportive à Brétigny. Djawell débute le foot à 4 ou 5 ans. Rapidement, il progresse plus vite que les autres et change de catégorie plus tôt que prévu. Pourtant, il connaît aussi des obstacles : lors des sélections du pôle en Guadeloupe, il n’est pas retenu à cause de résultats scolaires insuffisants. Mais son talent est remarqué, et les entraîneurs acceptent de le garder exceptionnellement pour les entraînements. Suite à ses performances, plusieurs clubs professionnels le sollicitent : Nantes, Brest, Auxerre et même le PSG..! Certains clubs étrangers comme la Juventus montrent également de l’intérêt.
Des essais sont proposés, mais tout ne se concrétise pas : trop jeune pour l’Italie, pas envoyé au PSG par son agent… « Ce n’est pas grave, j’ai continué à travailler. »
Finalement, c’est Caen qui le suit attentivement et lui propose un contrat de deux ans. Il intégre donc le Stade Malherbe en 2024 en U17. Comme il est lycéen, et qu'il doit continuer sa scolarité, il rejoint les bancs du lycée Sainte-Ursule. Pourquoi Sainte-Ursule ? Car le lycée a signé un partenariat avec le centre de formation. En effet, les apprentis footballeurs bénéficient d'horaires aménagés pour pouvoir suivre leur scolarité, leurs nombreux entraînements et les matchs.
Des résultats scolaires aussi importants que les résultats sportifs Au Stade Malherbe, la scolarité des jeunes est aussi importante que le football. José, assistant pédagogique, aide une centaine de joueurs à concilier cours et entraînements grâce à des partenariats avec plusieurs lycées caennais. Certains poursuivent même des études supérieures en BTS. Mais seuls 10 à 20 % des jeunes deviennent professionnels : c’est pourquoi le club veut former aussi des citoyens responsables, capables de réussir même en dehors du terrain.

Au lycée, il y 22 "malherbistes". La plupart d'entre eux sont internes. Djawell est le plus éloigné de sa famille, qui est restée en Guadeloupe. Ses week-ends, ses vacances, il les passe au centre de formation.
Centre de formation que nous avons eu le plaisir de visiter en compagnie de Djawell : chambres (doubles), cantine, salle de muscu, salle de repos,"infirmerie", lingerie, vestiaires et enfin les 6 terrains d'entrainement.
L'avenir "pro" de Djawell En cette seconde année de contrat, l’incertitude règne : Djawell restera-t-il à Caen ? Devra-t-il chercher un autre club ? Les entretiens d’orientation sportive décideront de la suite. Son rêve, lui, ne change pas : jouer un jour au Paris Saint-Germain.
Pour l’accompagner, il peut compter sur son agent — un Guadeloupéen comme lui — devenu presque un membre de la famille.

« Ce qui fait ma force, c’est que j’y crois toujours. »
Malgré les blessures, les 8000 kilomètres qui le séparent de son île natale et la pression du haut niveau, Djawell avance avec une maturité impressionnante. Son histoire montre qu’au-delà du talent, c’est la détermination et le mental qui construisent les parcours sportifs.
Lilian Combée-Dutillieux
et Valentin Langlinay
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