À la rencontre de la nouvelle directrice

Nous rendons visite à Mme Sylvie Cottenceau, nouvelle directrice de l'ensemble scolaire Les Cordeliers.
Mme Cottenceau, nouvelle directrice des Cordeliers (Crédit photo : Boulet Vassili)
Le jeudi 23 mars 2023 marque l'intronisation de Mme Sylvie Cottenceau à la tête des Cordeliers, prenant la suite de M. José Evrard, qui ne sera resté qu'un an.
Ce vendredi, nous la rencontrons.
Pourriez-vous vous présenter rapidement ? Je m'appelle Sylvie Cottenceau, j'ai 58 ans. Je suis originaire de Bretagne et des Côtes d'Armor, plus précisément.J'ai été baignée dans l'enseignement catholique durant ma scolarité, depuis l'école maternelle jusqu'à mes études supérieures à l'université catholique d'Angers, donc voilà, je n'ai jamais quitté l'enseignement catholique. Mon cursus est plutôt classique : après le bac j'ai fait des études d'anglais. Seulement, je ne me destinais pas à être enseignante et puis un jour j'ai franchi la porte d'un collège pour faire des remplacements et je n'ai plus jamais quitté le métier car j'ai trouvé le métier passionnant. A la fin de mes études, je suis revenue dans les Côtes d'Armor et je suis allée à la direction de l'enseignement catholique pour savoir s'ils avaient besoin de remplaçants. Je me suis prise au jeu de ce métier passionnant, qui s'apprend, se découvre. Ce qui me passionne c'est la pédagogie : c'est de trouver le meilleur moyen de faire aimer une matière.
Quelles sont vos trois plus grandes qualités ? C'est une question que je n'aime pas. C'est un peu prétentieux mais je pense être à l'écoute des personnes. J'aime rencontrer l'autre, lui consacrer du temps. Je pense aussi avoir le sens du service, du don de soi pour l'autre mais pas dans le sens intéressé. J'ai eu le temps d'apprendre la patience, à travers toutes mes expériences, bien que je ne l'aie pas été au départ. J'ai une capacité à être dans l’empathie, à me mettre à la place des autres.
Quel est votre plus grand défaut ? Dure question une fois de plus. Je dirais que bien que je suis patiente, je suis aussi impatiente. Quand je pense qu'il serait bon d'agir dans un sens et que je vois qu'il y a trop de freins, c'est là que je deviens impatiente. J'ai sans doute plein d'autres défauts, il faudrait peut-être interroger mes proches (rires). Peut-être que je ne consacre pas assez de temps à ma famille, justement.
Si vous étiez une célébrité, qui seriez-vous ? Peut-être des personnes qui ont à coeur d'aider comme Mère Teresa, pour son côté humble et son attention aux plus pauvres. Je suis attachée à accompagner ceux qui ont le plus de difficultés.
Quel est le rôle d'un directeur ? Moi je dirais qu'un chef d'établissement, c'est un chef d'orchestre dans le sens où c'est lui qui donne le tempo. J'ai l'impression qu'ici c'est un grand paquebot et c'est comme si j'étais au bout du paquebot et un petit peu son capitaine et que tout le monde me demandait quelle direction prendre. Pour moi, le chef d'établissement c'est celui qui doit donner la direction, faire confiance à son équipe. Mais celle-ci elle a besoin de savoir dans quelle sens on va. D'abord faire confiance et ensuite donner un cap. Je pense que c'est cela le rôle du directeur.
Pour quelles raisons êtes-vous venue aux Cordeliers ?
On m'a fait confiance. J'étais l'adjointe de M. Gerbel. Mgr Moutel m'a accordé sa confiance. Quand on est chef d'établissement d'un établissement catholique, nous sommes à la fois sous contrat d'association avec l’État et nous recevons également une lettre de mission qui nous est remise par le directeur diocésain, en l’occurrence M. Gerbel, qui a lui-même une délégation de l'évêque du diocèse. Parce que être chef d'établissement c'est recevoir une mission d’Église. Moi je suis venue ici car ces personnes m'ont fait confiance, et elles ont pensé peut-être que j'étais la personne qui ferait le travail ici.
Est-ce la première fois que vous dirigez un établissement ? Non ! J'ai déjà été cheffe d'établissement à St Brieuc dans un collège de 2007 à 2011, où j'avais été antérieurement enseignante, avant de rejoindre la direction de l'enseignement catholique. Après avoir été cheffe d'établissement, j'ai été adjointe à la direction de l'enseignement catholique, les 12 ou 13 années suivantes.
Quelles sont vos perspectives pour l'établissement ? C'est un peu tôt pour vous donner des actions concrètes. Cela fait peu de temps que je suis arrivée. Il y a deux choses importantes pour moi : l'accueil de tous, comment ça se vit dans l'établissement ainsi que la relation école-famille, comment on peut travailler en confiance entre l'établissement et la famille. Ce sont un peu les deux axes qui sont pour moi les plus importants. Ma priorité, c'est d'abord l'élève, faire que l'élève se sente bien dans l'établissement.
Quelle est votre devise ? Vous me prenez un peu au dépourvu (rires). Je n'en ai pas de personnelle, mais j'aime bien celle qui a été retenue par mon prédécesseur M. Gerbel quand il a réécrit le projet éducatif. C'est d'ailleurs le titre de ce dernier, et c'est une phrase qui a été citée par un ancien secrétaire général de l'enseignement catholique : Paul Malartre, qui dit : espérer en l'élève c'est croire en son avenir. Je trouve que c'est un bon projet (rires).
Vassili BOULET
et Tristan GOLHEN.
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