Le haïku, poème court mais puissant

Le haïku, de son nom originel haïkaï, est un poème japonais très bref qui sublime la nature et l’instant présent. Très codifié, le haïku est découpé en trois vers : le premier de cinq syllabes, le deuxième de sept syllabes et le troisième de cinq.
Nature prépondérante Un haïku ne se contente pas de décrire les choses. Il nécessite de produire un effet instantané, où les sensations et émotions sont bercées par les flots de l’évocation. On ne doit pas se contenter de décrire simplement, mais d’évoquer. Les haïkistes traditionalistes considèrent qu’il y a une règle absolue qu’il ne faut pas nier : la règle du kigo. Cette règle consiste à orner le poème d’un mot de saison ou un mot qui se réfère à la nature ; car les Japonais de l’ancien temps en étaient ses disciples.
Un haïku a plusieurs styles Le spécialiste du haïku classique Seegan Mabesoone, dans un article, définit néanmoins le haïku non pas comme un poème instantané, mais comme un art de superposition d'images guidé par le flux des émotions même si cela n'exclut pas l'expression de la durée et des souvenirs. Le haïku permet au lecteur d’être transporté dans une rivière d’imagination et d’interpréter lui-même ce qu’il ressent grâce à l’absence de pronoms. Il donne donc un sens à la scène magique. Le poète va rechercher l’essentiel pour épurer au possible son poème et le rendre plus vivant : cette technique a été promue au XIXème siècle par le poète Masaoka Shiki.
Le père du haïku Nous pouvons octroyer le haïku au célèbre moine et poète Matsuo Basho. En voici un de ses plus connus :
« Un vieil étang
une grenouille qui plonge
le bruit de l’eau ».
Des haïkus que j’ai écris Le haïku nous permet de rester ancré dans le sol de l’instant présent. En m’intéressant à cette poésie, j’ai moi-même écris un recueil de haïkus exprimant telle une source de nature les saisons et créatures brillant sous les étreintes du soleil leur père. En voici un :
"Le coq chante fort
il tente de surpasser
le chant du corbeau"
Inaya DI MEO.