Conflit autour de l'Irlande du Nord

Alors qu'un protocole Nord-irlandais entre le Royaume-Uni et l'Union européenne apportait une solution à la question de l'Irlande du Nord dans le Brexit, les Britanniques imposent désormais de le renégocier.
Drapeaux européen et britanique. (Crédit photo : Maëlig Pibot)

A l'origine, le Brexit est le résultat d'une négociation infructueuse, celle de David Cameron, alors Premier Ministre du Royaume-Uni. Celui-ci voulait renégocier la place de son pays au sein de la Communauté des 28, notamment sur le plan migratoire et économique. Au terme d'un référendum, le 23 juin 2016, les Britanniques votent pour la sortie de l'Union européenne, actant la décision de ce qui sera appelé plus tard le Brexit.
En Irlande du Nord L'Irlande du Nord est l'une des nations constitutives du Royaume-Uni. Elle est frontalière avec la République d'Irlande, membre de l'Union européenne. La province a été le théâtre de tensions jusque dans les années 90 entre deux communautés : protestante et catholique. Les protestants étant unionistes, ils souhaitaient rester loyaux à la couronne britannique alors que les catholiques étant nationalistes, souhaitaient réunifier les "deux Irlandes". Mais le problème du Brexit a créé une incertitude autour de la frontière entre les "deux Irlandes", ce qui a réanimé les tensions. Au terme d'une longue négociation entre les membres de l'Union européenne et du Royaume-Uni, un accord est finalement conclu. Il prévoit pour la province, un protocole permettant d'assouplir des réglementations européennes et d'apaiser en partie les tensions intercommunautaires.
Un accord remis en cause Cependant, courant octobre 2021, les Britanniques ont fait savoir leur volonté de renégocier l'accord conclu. Et pour cause, ils lui reprochent de complexifier les échanges de marchandises entre l'Irlande du Nord et le Royaume-Uni, ainsi que de relancer, par conséquent, les tensions communautaires auprès des unionistes. Pour faire pression sur l'Union européenne, Downing Street fait peser la menace de rompre unilatéralement le protocole. En réponse, Bruxelles propose des aménagements tout en rappelant le risque que pourrait faire apparaître un blocage, à savoir un "No Deal". Il semblerait, donc, que tant que les Britanniques ne voudront pas se résoudre à faire des concessions, le Brexit restera une épine dans le pied de l'Europe.
Maelig PIBOT.
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