L'enfer Qatari et le désert d'Arabie

A la découverte de deux projets sportifs critiqués : entre aberration écologique et atteinte aux droits humains.
Désert saoudien. (Crédit photo : Pixbay.com - MichelleE)
Cette Coupe du monde au Qatar aurait dû être le symbole de l'inclusion d'un univers oriental jusqu'alors mis de côté. En effet, jamais auparavant un pays arabe n'avait été organisateur d'un tel événement sportif. Malheureusement, ce projet d'ouverture politique et sociale a rapidement tourné au fiasco en raison des conditions inhumaines dans lesquelles travaillaient, ou plutôt étaient exploités, les deux millions de travailleurs étrangers.
Contraints ! Effectivement, une fois leur visa confisqué, les ouvriers n'avaient plus d'autre choix que de rester au Qatar et de construire les stades et les hôtels qui accueillent les équipes nationales. L'expression "esclavage moderne" a même été employée lorsque les conditions de travail des immigrés ont été évoquées. Mais ce n'est pas le plus alarmant car parmi ces nombreux travailleurs étrangers, pas moins de 6500 décès ont été dénombrés, la plupart succombant sous la chaleur écrasante du Qatar doublée du manque d'équipements de sécurité et du nombre important d'heures de travail effectuées.
Port du voile De plus, d'autres manquements aux droits humains sont à souligner. Des règles très strictes ont été mises en vigueur pour les spectateurs de la Coupe du monde. Il a été par ailleurs fortement conseillé aux femmes, dont les libertés sont moindres au Qatar, de porter le voile. Aussi, la liberté d'expression n'est pas prépondérante dans ce pays si bien que tout acte LGBT est susceptible d'être condamné.
Principes écologiques à l'encontre des enjeux actuels Alors que la Coupe du monde au Qatar suscite déjà de nombreuses interrogations environnementales avec ses stades climatisés et les multiples déplacements aériens prévus pour les équipes qualifiées, un nouveau scandale est né avec l'attribution des J.O d'hiver 2029 à l'Arabie Saoudite. Ce projet paraît encore plus étonnant qu'il se tiendra dans le désert d'Arabie ! Il essuie déjà de multiples critiques ce qui est tout à fait logique au vu de la situation climatique actuelle. L'apport de neige artificielle amène d'autant plus à se questionner que les canons à neige nécessitent un apport assez pharaonique en eau et que l'événement se déroulera dans le désert.
Théophile COLAS.
Connexion à la salle de rédaction numérique (SRN)
Se connecter

N'utilisez pas cette fonctionnalité si vous utilisez des postes partagés

 
Mot de passe oublié